Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Episodes

Magnum: 1.01 Don’t Eat the Snow in Hawaii

Regarder une série des années ’80 maintenant, c’est souvent gage de déception. Les séries des années 1980, ça a vieilli. N’en déplaise aux fans, revoir aujourd’hui le pilote de Magnum ne contredit pas cette règle. C’est lent, terriblement lent et pas drôle pour un sous. Alors que, dans mon souvenir, Magnum, ben c’était drôle. Ceci dit, j’ai peut-être vu les épisodes de la fin de la série. Or elle a quand même duré 8 ans et, en 8 ans, une série a le temps de bonifier.

Le pilote de Magnum ne se distingue pas beaucoup des autres épisodes. Sauf que la série s’ouvre sur le pari que Magnum va gagner et qui va lui permettre de squatter dans le domaine de Robin Masters et d’utiliser… la Ferrari.

Robin Masters, l’écrivain à succès qui possède le domaine où vit Magnum, avait parié que la sécurité de la maison était excellente et qu’il ne réussirait pas à voler la voiture. Tant pis pour lui.

Pour le reste, c’est pareil. Thomas Magnum mène une enquête sur un meurtre. L’affaire le touche de près puisque la victime est l’un de ses meilleurs amis. Ils se sont connus au Vietnam et faisaient partie de la même unité que Rick et Terry.

Magnum a besoin des contacts de Rick dans le milieu de la nuit pour trouver une trafiquante de drogue, de l’hélicoptère de Terry pour surveiller un bateau et de sa propre ruse pour entrer et sortir de la base militaire où il ne peut normalement plus aller puisqu’il a démissionné de la Marine un an plus tôt.

L’enquête n’est pas franchement réaliste. Je demande toujours qu’on m’explique comment on a pu faire avaler 12 sachets de cocaïne au futur mort pour faire croire qu’il importait de la drogue dans l’île en la cachant dans son tube digestif. L’idée était de le décrédibiliser, de couvrir la véritable raison de sa mort, et de le tuer puisque les hommes de main du commanditaire ont juste eu à lui asséner un coup de poing dans l’estomac pour briser un sac de cocaïne et déclencher une overdose. Hum hum.

Tous les rebondissements sont surtout le prétexte de voir Magnum se battre, voler en hélicoptère, faire des courses poursuites en Ferrari – qui s’en sort toujours sans une griffe – et se déguiser en soldat.

Magnum est aussi et probablement surtout là pour emballer la fille. Dans le pilote, on rencontre d’abord deux jolies blondes invitées dans la maison de Robin Masters, oui parce que apparemment l’activité numéro deux de Robin – outre écrire des livres – est d’inviter des gens chez lui alors qu’il n’est pas là.

Les deux blondes réapparaissent à la fin en contre-point comique. Entre ces deux moments, elles passent leur temps à se baigner en bikini.

Mais le « Love Interest » de Magnum dans le pilote, c’est la sœur de la victime qu’il connaissait auparavant. Elle est terriblement jolie, terriblement amoureuse de Magnum et ils s’embrassent à un moment. Il embrasse toujours la fille à un moment.

Et elle est au centre d’une scène assez surréaliste. Elle atterrit à Hawaii pour récupérer la dépouille mortelle de son frère et arrive au bras d’un inconnu, gloussant et manifestement saoule. On s’attend à avoir une scène mélo où Magnum lui annonce la mort de son frère et… emballe la fille, mais non elle sait déjà qu’il est mort.

Dans la deuxième partie de l’épisode, Magnum explique qu’il ne peut pas sortir avec elle car elle est en état de choc à cause de la mort de son frère et que ce serait profiter de la situation. Il sait qu’elle est en état de choc à cause de son comportement bizarre de l’aéroport. Hum hum. Fin psychologue, le bonhomme. Elle est en état de choc et il ne profite pas de la situation, mais il l’embrasse quand même quelques minutes plus tard et même pas à la fin de l’épisode.

Autre élément qui est installé dès le pilote, c’est la relation tendue entre Higgins et Magnum. Ils se détestent déjà, mais Magnum a quand même besoin de lui pour développer ses photos, et Higgins a déjà dressé ses chiens, Zeus et Apollon, contre Magnum.

Sauf que leurs échanges m’ont paru moins acerbes que dans mon souvenir. C’est peut-être ce qui explique le côté plan-plan de l’épisode: l’humour n’y était pas encore bien réglé. Et on se rend compte, en revisitant les épisodes, que ça faisait finalement beaucoup dans la série.

Enfin, j’ai dit que tout était pareil dans le pilote que dans les autres épisodes… Ce n’est pas tout à fait vrai. La propriété de Robin Masters sera réaménagée ensuite. Rick ne travaillera plus au Rick’s Café Américain (une référence à Casablanca), mais au King Kamehameha et la plaque minéralogique de la Ferrari passera d’un vulgaire « 56E 478 » à un essentiel « Robin 1 ».

Enfin bref, ce qui compte de toutes façons dans Magnum, c’est bien elle… Quoi? Mais la Ferrari voyons!

En quelques mots...

Sarah Sepulchre

Magnum: 1.01 Don't Eat the Snow in Hawaii

Un pilote classique dans lequel ce qui fait le sel de la série n'est pas tout à fait au point: l'humour!

User Rating: Be the first one !

Episodes

Magnum Pilote

Le Podcast

Intervenant: Sarah Sepulchre.

Durée: 04’05 min.

La Fiche Série

Titre Original:
Magnum, P.I.
Durée:
161 épisodes de 50 minutes, soit 8 saisons + 1 épisode pilote de 90 minutes
Pays d’origine:
USA
Chaîne(s) de 1ère diffusion:
CBS
Période(s) de diffusion:
Du 11 décembre 1980 au 1er mai 1988.
Genres:
Policier
Créé par:
Donald P. Bellisario, Glen A. Larson
Produit par:
Belisarius Productions, Glen A. Larson Productions
Tom Selleck:
Thomas Sullivan Magnum IV
John Hillerman:
Jonathan Quayle Higgins III
Larry Manetti:
Orville « Rick » Wright
Roger E. Mosley:
Théodore « Terry » Calvin
Jeff MacKay:
Lieutenant Mac Reynolds
Jean Bruce Scott:
Lieutenant Maggie Poole
Gillian Dobb:
Agatha Chumley
Kwan Hi Lim:
Lieutenant Tanaka

Articles Connexes

Bibliographie

  • Génération Séries, n° 15, automne 95.
  • MANETTI, LArry & Chip SILVERMAN, Aloha Magnum : Larry Manetti’s Magnum P.I. Memories, New York, St. Martin’s Press, 1999, 272 pages, 25 photos.
  • SHERER, Brigitte, Thomas Magnum und die Frauen, Produktion und Rezeption des US-series, Konstanz, UVK Medien, 2000, 469p.

Crédits Photos:
Belisarius ProductionsGlen A. Larson Productions

Sarah Sepulchre

Sarah Sepulchre est professeure à l’Université de Louvain (UCL, Belgique). Ses recherches portent sur les médias, les fictions, les cultures populaires, les gender studies et particulièrement sur les représentations, les liens entre réalité et fiction. Sa thèse de doctorat était centrée sur les personnages de séries télévisées.
Découvrez également
Fermer
Bouton retour en haut de la page