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Dead Like Me

La première chose qui marque dans Dead Like Me, c’est qu’il n’y a pas de générique… Pour le premier épisode du moins. On est directement plongé auprès d’une marre où un crapaud dans les teintes orangées discute avec une grenouille verte. Une jarre contenant la mort a été confiée au crapaud. Il la prête à la grenouille qui jongle avec et la casse. C’est ainsi que la mort a été libérée. Depuis ce jour-là, les hommes meurent et les grenouilles ne s’occupent plus que de météo.

Sans transition, on est transporté devant une fille aux longs cheveux blonds, walkman sur la tête et on se rend compte que la voix off qui nous parle depuis le début est la sienne. « S’intéresser c’est nourrir des espoirs », nous dit-elle. « Se foutre de tout permet de ne pas être déçu ». Révélateur…

Elle s’appelle Georgia Lass, mais préfère qu’on l’appelle George. Elle a 18 ans et ne s’intéresse absolument à rien dans la vie. Elle ne semble pas avoir d’ami, a arrêté l’école et fait du classement pour une boîte qui s’appelle Happy Time. Son père s’appelle Clancy. Il est professeur de français à l’université et a une aventure avec une étudiante.

Sa mère s’appelle Joy, a 41 ans, est secrétaire et déteste le mot « juteux » qu’elle trouve obscène. Sa soeur s’appelle Reggie et a 10 ans. George ne lui parle jamais. Au début de l’épisode, elle est d’ailleurs invisible. On voit juste ses lunettes qui semblent flotter dans le vide… « Pas facile d’aborder le vie d’adulte quand on ne sait pas qui on est » conclut George en s’endormant le soir.

Voilà le monde de George brossé en quelques minutes. Enfin, c’était le monde de George parce que le lendemain, elle meurt heurtée par la lunette des toilettes de la station Mir. Dead Like Me nous raconte la non-vie de George Lass. Oui, parce qu’en fait, elle n’est pas vraiment morte, elle est « entre-deux ».

Pour faire simple, la plupart des gens meurent et vont directement au paradis. D’autres sont destinés à devenir des faucheurs (grim reapers en VO). A ne pas confondre avec les anges qui, comme le dit Rube, « ne vont pas au charbon, ce sont des Yuppies ». Les faucheurs doivent capter les âmes des gens juste avant qu’ils meurent afin de leur éviter trop de souffrances puis les accompagner jusqu’à leur destination: la porte de l’au-delà (qui prend un aspect différent pour chacun: un parc d’attraction, un bateau, des chutes d’eau… Mason dit qu’il a vu un homme remonter dans le ventre de sa mère!).

Les faucheurs vivent avec les mortels, sont vus par les mortels, on toujours un corps physique (qui n’est pas celui qu’ils avaient avant, même si nous continuons à voir George telle qu’elle était avant… Oui je sais c’est un peu compliqué!), ils mangent, boivent, dorment… Chaque faucheur a un nombre déterminé d’âmes à recueillir avant de pouvoir enfin goûter au repos éternel. Le problème, c’est qu’on ne sait pas combien.

C’est Rube qui présente à George en quoi consiste sa nouvelle « vie ». Durant toute l’explication, George ne manque pas de remarquer que Rube utilise souvent les mots « destin » et « fatalité », mais jamais « choix ». Petite précision: tout les événements nous sont commentés par George en voix off. Un procédé qui participe au comique de la série puisque George, en plus de se foutre de tout, est aussi très cynique.

Mais revenons à nos faucheurs. George vient d’intégrer une équipe dirigée par Rube et composée de Mason, Roxy et Betty. Leur spécialité: les morts par causes externes (d’autres faucheurs sont spécialistes des maladies par exemple). George va donc être confrontée à des accidents, des suicides, des meurtres principalement.

Si les assassinats et les suicides sont causés par des êtres humains, les accidents sont le fait des sépulcreux (gravelins en VO), des petits monstres verts avec des yeux immenses, des crocs carnassiers et des picots à la place des cheveux. Ils se meuvent un peu comme Gollum (Le Seigneur Des Anneaux).

Malheureusement, les faucheurs ne sont pas rémunérés. Deux choix s’offrent à eux: voler et squatter (comme Mason) ou se trouver un job (comme Roxy). George choisit la deuxième option et se re-présente chez Happy Times. Je dis re-présente parce que c’est là qu’elle travaillait avant de mourir.

Cette fois, elle sait comment « bien prendre » Dolores Herbig, la conseillère en orientation et est affectée à une tâche moins abêtissante que lors de sa première embauche. A présent, elle fait un « travail de bureau » à l’étage. Enfin, ça reste quand même un boulot chiant. Devant les capacités de George à s’intégrer, exceptionnelles selon Dolores, sa patronne lui donne rapidement plus de responsabilités.

La première saison nous montrera comment George apprend son (ses) nouveau(x) métier(s), comment elle parvient à se débrouiller toute seule et surtout son travail de deuil. Et oui, il faut qu’elle parvienne à se détacher de son ancienne vie, de sa famille et de l’ancienne elle.

Vous l’aurez compris s’il est question de personnes ni tout à fait mortes ni tout à fait vivantes, on est quand même loin de Code Quantum, des Routes Du Paradis ou du film La Cité Des Anges (ou Les Ailes Du Désir si vous préférez).

Dead Like Me: les personnages

Les faucheurs

La description de George n’est pas à son avantage au début de la série. Non seulement elle est l’ado fadasse qu’on a vu, mais ses collègues la surnomme « miss lunettes de WC » ou « microbe » et elle ne sourit pas une seule fois durant l’épisode pilote (comme le remarque d’ailleurs Dolores Herbig).

« Elle me rendait folle », déclare sa propre mère. « Elle était têtue. Peut-être parce qu’elle était futée. Elle avait compris des trucs bien avant ses copains ». A l’instar de sa mère, on ne va pas rester fixé sur les mauvais côté de George. D’ailleurs elle a changé. Elle le dit elle-même: « La mort m’a sortie de ma torpeur ». La première fois qu’elle semble s’amuser, c’est quand elle fait une partie de bowling avec ses collègues de Happy Times.

Rube Sofer est le nouveau patron de Georgia. Il est plutôt dur comme supérieur et ne supporte pas les tentatives de George pour sauver ses clients. « Tu es constipante et tu fous la merde dans mes affaires! ». Il est cependant là quand elle ne va pas bien du tout et il recueille Mason chez lui quand il est défoncé.

Lui-même ne connaît pas tous les secrets de la mort. Il tente a plusieurs reprises d’apercevoir la personne qui lui délivre la liste des morts du jour. Il l’invite à dîner. Quand Betty disparaît, il colle un post-it à l’intention de son « patron » où il demande ce qui lui est arrivé.

Puis, lui aussi se laisse émouvoir parfois. Il accepte de passer un message à la veuve d’un de ses clients pour qu’elle sache qu’il va bien. Il fauche un jour un professeur de Yoga qui lui demande s’il est un moine parce qu’il semble avoir fait voeu de célibat, de silence et de pauvreté. Il lui conseille de réfléchir moins.

Mason est un squatteur et un voleur (les porte-feuilles des morts, les parcmètres de Roxy, il enterre une de ses défuntes dans le jardin pour continuer à toucher son chèque de pension). Il est toujours sous l’influence de quelque substance. Il est d’ailleurs mort en se trouant le crâne à la perceuse électrique pour planer en permanence. Commentaire de George: « ça n’a pas marché ».

Pour arrondir ses fins de mois, il passe de la drogue. Un préservatif lâche et il est défoncé durant tout un épisode. Mais Mason est aussi un séducteur et la bio coquine de Daisy ne le laissera pas de glace. Elle est d’abord glaciale, puis l’invite à boire un verre. Il n’est pas son type d’homme, c’est vrai. Mais les hommes qu’elle côtoie généralement l’ont toujours déçue…

Roxanne Harvey (Roxy) est la plus âgée après Rube. Il y a 21 ans, elle a été assassinée par une amie qui voulait lui piquer son invention des jambières (vous voyez ces chaussettes sans le bout pour faire de la danse?). Dans la mort, elle est contractuelle. Sauf exception (elle réconforte George quand elle tente de parler à sa mère), elle est plutôt froide.

George se rend compte que c’est parce que sa vie n’est pas rose tous les jours. Seul un vieux monsieur est gentil avec elle, même quand elle le verbalise. Alors elle s’arrange pour qu’il loupe son rendez-vous avec la mort depuis un an… Elle a failli devenir le nouveau Jésus. Par colère, elle retire l’âme d’un vivant qui contestait un PV. Chuck (c’est son nom) est devenu mystique suite à cela. Il invente un nouveau nom, la « Fourditude » pour désigner « une dispute avec Dieu ».

Rube lui fait comprendre qu’elle ne peut le laisser à ses croyances parce que « les mormons ont débuté comme ça ». Elle doit s’arranger pour lui faire oublier ses délires lumineux. Elle vit assez mal les anniversaires de sa mort. « On ne se remet jamais de sa propre mort ».

Daisy Adair arrive dans le sixième épisode. Elle a deux jours d’avance. Elle a été transférée de New York, Soho pour raisons personnelles. En fait, elle avait tendance à escroquer les familles des défunts de quelques milliers de dollars contre quelques informations. Rube appliquera une « tolérance zéro » face à ses arnaques.

C’était une actrice qui ne semble pas avoir eu le temps de s’imposer. Elle a fait de la figuration dans Autant En Emporte Le Vent. Elle ne cesse d’étaler ses anecdotes sexuelles: la fellation de Clark Gable, celle d’Errol Flynn, celle de Babe Ruth (joueur de base-ball). Daisy est plutôt encombrante, exaspérante et elle a une haute estime d’elle même. Elle déteste le soda avec glaçons et veut de la glace pilée, elle ne mange pas de fromage frais avec des grumeaux et elle ne prétend pas monter dans une voiture d’occasion (mais elle n’a aucun scrupule à en voler une!).

Elle s’impose chez George, lui pique son lit et passe des heures dans la salle de bain. George aura besoin d’une histoire de chien et de subir une soirée chez Dolores pour lui gueuler enfin dessus! George dit qu’elle est triste à propos de quelque chose. On comprend dans la dernière partie de la première saison qu’elle a toujours manqué d’amour.

Betty Rhomer est morte en plongeant d’une falaise. L’atterrissage lui a été fatal. Le faucheur qui a capté son âme en a profité pour la peloter, mais comme elle doit le remplacer, elle n’aura pas l’occasion de s’en plaindre directement à lui.

Elle n’aime pas copiner avec les gens, mais elle est tout de même gentille avec George. Elle sait par quoi elle passe, elle trouve que Rube est trop dur avec elle. Elle aussi a voulu récupérer quelques effets personnels en pensant qu’ils lui rendraient sa vie d’avant. En fait, elle a ouvert son propre cercueil pour prendre sa bague.

Betty est gentille avec les morts qu’elle prend en charge et tente de rendre leurs dernières minutes heureuses. Elle collectionne leurs photos. Elle les range selon le type de personnalité des défunts. Elle prétend que le nombre de type n’est pas illimité et que les gens se ressemblent tous. Ça fait déjà un bout de temps qu’elle est morte. Elle affirme qu’il faut changer de personnalité tous les 20 ou 30 ans pour que les mortels ne s’affolent pas.

Elle a été Sandy, Maxine, Candace et Theresa. Mais son statut lui pèse et elle passe dans l’au-delà en douce avec un défunt. Une explosion se produit et le café de Rube tremble. Ce n’est pas de bonne augure, mais personne ne sait ce qu’il est advenu d’elle. Le « patron » de Rube ne répondra jamais au post-it… (voir ci-dessus).

Dans le dernier épisode de la saison, George croise Charlie, un jeune garçon. C’est un faucheur d’animaux. Il a été renversé par une voiture, maintenant il est SDF. Comme Daisy, il connaissait George de réputation (miss lunette de toilettes).

Happy Time

Dolores Herbig est la patronne de George chez Happy Time, une boite d’intérim. En fait, on ne sait pas trop ce que George fait comme boulot. Dans un épisode, elle doit sortir la liste de candidats éventuels pour un travail. Pour le reste, ses horaires sont plutôt fantaisistes, elle passe son temps à la photocopieuse, ou à ranger des dossiers.

Dans le premier épisode, on se rend compte que personne ne travaille vraiment chez Happy Time. Ça n’empêche pas Dolores de vérifier les heures d’arrivée, l’état d’avancement du travail de George, les coups de fil qu’elle passe… Enfin, ceux de Millie puisqu’elle a pris un nom d’emprunt. George-Millie n’arrête pas d’inventer les prétextes les plus fous pour s’absenter (une tante morte, ses réunions aux Alcooliques Anonymes, ses rendez-vous chez le gynécologue).

Au départ, Dolores est carrément antipathique. A cheval sur les principes, titilleuse… Elle a aussi la fâcheuse manie de livrer des détails triviaux sur ses rendez-vous chez le gynécologue ou sur le duvet de sa soeur. On apprend petit à petit qu’elle a un site internet sur le travail ménager (Faire le maximum avec Dolores, webcam à l’appui), qu’elle a été accroc à la cocaïne dans les années ’80 et qu’elle a un chat, Murray, qui a des problèmes de vessies.

Dolores intègre George au groupe de scrapbooking, à l’équipe de bowling, lui tricote un protège taille-crayon. Elle fait aussi plein de petits gestes gratuits, mais qui font plaisir comme apporter un chocolat à George pour la féliciter de sa première paie. George se surprend à discuter avec elle par plaisir.

Quand George démissionne pour un autre travail, Dolores devient très froide avec elle, mais ça ne l’empêche pas de lui préparer une fête de départ énorme. George comprend seulement que Dolores l’aimait beaucoup. Elle ne parvient même pas à terminer son discours…

Quand George se rend compte que son nouveau travail est carrément foireux, elle demande une deuxième chance à Dolores. Elle refuse (rancunière?). Il faudra un accident cardiaque de Murray pour qu’elles renouent et qu’elles deviennent, finalement, amies.

Une autre employée mérite qu’on s’y attarde un peu. Crystal, qui a l’habitude de pourrir la vie de ses collègues à leur insu en léchant le cornet de leur téléphone, en éternuant sur leur clavier d’ordinateur ou en trafiquant leur lampe de bureau. Millie se venge en étendant de la crotte de chien sous son bureau et elles sont quittes.

Crystal écoute la conversation de « Millie » et Daisy à propos des fantômes. Qu’a-t-elle compris au juste? On n’en sait rien parce qu’elle ne parle pas beaucoup (en fait, on l’entend parler pour la première fois dans le onzième épisode!). Elle surprend l’équipe des faucheurs qui squatte les bureaux d’Happy Time pour encoder les dernières pensées des défunts. Elle ne s’en offusque pas et leur donne même un coup de main. De nouveau, on ne sait pas très bien si elle a compris en quoi consiste vraiment leurs activités… Où si elle est « initiée ».

La famille de George

George se demande qui a eu le culot d’appeler sa mère Joy. Il est vrai qu’elle est plutôt en colère quand la série commence. Elle ne la lâche pas une seconde. Leur dernière discussion sera une engueulade! En fait, elle ne sait pas vraiment comment communiquer avec sa fille. Mais est-ce vraiment de sa faute? Quand on voit l’attitude de l’adolescente dans les premiers épisodes, on comprend que ce n’est pas évident pour sa mère.

Après la mort de George, elle emballe les vêtements, les livres de George et vend le reste, comme pour être sûre qu’elle ne tombera pas sur des objets qui la ramèneraient à son souvenir. Reggie le lui reproche et elle fait un effort (mais Reggie tombe dans l’excès inverse puisqu’elle transforme sa chambre en véritable musée).

Elle doit de surcroît faire face au chagrin refoulé de sa cadette. Elle tentera de ne pas reproduire les mêmes erreurs avec cette dernière. Notamment en lui proposant de faire des activités ensemble. La poterie par exemple. Joy doit aussi faire face à la déliquescence de son couple. Elle parvient petit à petit à faire son deuil.

Clancy Lass est le père de George. Il s’entendait bien avec elle. Il l’emmenait déjeuner tous les dimanches quand elle était petite et il lui lisait des poèmes. Ils entretenaient un lien qui lui semblait indestructible (c’est Clancy qui dit ça quand George-Millie et son amie Charlotte vont boire un verre avec lui).

Une dispute au sujet d’un chat a commencé à les opposer. Puis la fillette est entrée dans l’adolescence et il est venu manger seul… « Je l’ai laissée s’envoler. J’ai toujours pensé qu’elle reviendrait. Nous avons manqué de temps ». C’est un professeur passionnant et plutôt apprécié par ses étudiantes (l’amie de George en tout cas) et il semble bien le leur rendre.

Il trompe sa femme avec l’une d’elles (les coups de fil en vacances). Au départ le père de George devait être homosexuel. La scène de l’enterrement le suggère quand George se demande si une accolade entre hommes dure aussi longtemps… C’était en tous cas l’idée du créateur Brian Fuller. Mais il a donné sa démission après trois épisodes et les producteurs n’ont pas développé cette piste narrative.

Il s’inquiète plus de la disparition du chien que des problèmes psychologiques de sa fille. Clancy est le père démissionnaire typique: trop sympa avec les enfants, évasif avec sa femme et de plus en plus absent. Reggie et Joy vont en souffrir.

Reggie Lass a 11 ans. George ne lui parlait jamais, mais Reggie adorait sa grande soeur. Elle l’espionnait le soir avant de s’endormir. Elle a beaucoup de mal à faire le deuil de SA George. Elle pique ses vêtements, fait du spiritisme dans les toilettes. Elle chaparde les lunettes de WC de l’école et du quartier pour les pendre à un arbre.

Plus flippant, elle collectionne les oiseaux morts. Les autres enfants de l’école la prennent pour une folle. Elle fait l’école buissonnière. Joy se rend compte du problème et tente de nouer un contact avec elle, mais la fillette résiste. Elle envoie sa mère balader plus souvent qu’à son tour. Quand elle lui propose de faire une activité ensemble, elle choisit la taxidermie (pour s’occuper des oiseaux morts évidemment), puis le cheval, puis la batterie.

George et Reggie ont un point commun: elles ne sourient jamais. Alors George ne peut s’empêcher de l’aider. Elle remplit son devoir de math, elle lui rapporte un nounours qu’elle avait, elle lui offre un chien, elle lui dépose des photos pour l’amener à faire des choses dans sa vie, laisse des petits mots sous l’oreiller de sa mère pour les réconcilier.

Petit à petit, elle va mieux et renoue le contact avec Joy. Reggie dévisage George (sa nouvelle enveloppe corporelle) quand elle l’aperçoit. Elle dépose une photo d’elles deux sur la tombe de George en disant que « si on me la pique, j’ai le négatif ». Comme si elle s’attendait à ce que George vienne chercher cette photo, ce qu’elle fait d’ailleurs. Aurait-elle compris certaines choses?

Der Waffle Haus

Les faucheurs se retrouvent toujours dans le même café, un fast food sensé servir de la nourriture typique allemande. Personne ne s’étonne de leurs conversations ou de leurs activités bizarres (passer des auto-évaluations, classer des fiches, …). D’autant qu’il leur arrive souvent d’y emmener leurs morts et de leur parler. Je vous rappelle que les vivants ne sont pas censés les voir et qu’ils parlent donc seuls!

Deux serveuses s’alternent, la blonde Cristal et Kiffany, la serveuse black. Elle est là depuis le premier épisode ce qui donne une certaine continuité. Pourtant le café du premier épisode n’était pas du tout le même.

L’épisode « Oiseaux de nuit » est une variation sur un célèbre tableau de Edward Hopper (surtout le clin d’oeil à la fin). On y croise d’ailleurs une dame en rouge et un homme en costume qui attire l’attention de Rube sans qu’on sache pourquoi et qui ressemblent beaucoup aux personnages du tableau.

Les acteurs de Dead Like Me

Ellen Muth (George): Son premier grand rôle est celui de Constance dans The Young Girl And The Monsoon pour lequel elle a gagné la récompense de meilleure actrice du Los Angeles International Film Festival en 1999. Auparavant, elle avait participé à plusieurs films (Dolores Claiborne pour lequel elle obtient le prix du meilleur second rôle féminin au festival de Tokyo; A Gentleman’s Game et Rain) et une pièce (Nine Armenians). Elle est apparue dans un épisode de New York District, plusieurs téléfilms et deux mini-séries (Superfire et Only Love). Elle n’en est donc pas à sa première expérience quand elle signe pour le rôle de George.

Mandy Patinkin (Rube): Chicago Hope, c’est probablement là que vous l’avez vu. Il a gagné un Emmy Award pour sa performance dans la série de David Kelley. Ce n’est pas la seule récompense qu’il a eu. Il a reçu un Tony Award (le Molière américain) pour le rôle de Che dans la comédie musicale Evita. Mandy Patinkin est acteur de cinéma (Dick Tracy; Alien Nation, notamment) et de théâtre (Henry IV; Hamlet, entre autres). C’est aussi un chanteur (Mandy Patinkin, Mandy Patinkin in Concert: Dress Casual, Experiment, etc.). Il a également été Jason Gideon dans les deux premières saisons d’Esprits Criminels et interprète le rôle de Saul Berenson dans Homeland.

Jasmine Guy (Roxy): Elle était danseuse au départ (c’est peut-être en mémoire de cela qu’on révèle que Roxy était danseuse avant de mourir). Elle est devenue célèbre grâce au rôle de Withley Gilbert dans Campus Show (A Different World), le spin-off du Cosby Show. Elle est apparue dans Melrose Place, New York Police d’Etat, Le Prince de Bel-Air, New York Police D’Etat et Loïs Et Clark notamment.

Callum Blue (Mason): Il est anglais et a appris le théâtre à Londres. Il est apparu dans Shades, The Bill (un policier anglais) et Casualty. On l’a aperçu dans la première saison des Tudor. Il tenait le rôle de Aramis dans le film Young Blades.

Laura Harris (Daisy): Elle est apparue dans la deuxième saison de 24 Heures Chrono, dans le rôle de Marie Warner. Elle était du casting de The Faculty. Elle a commencé à jouer dans des dramas radiophoniques et à faire des voix pour des séries d’animation quand elle avait 5 ans. Puis elle a enchaîné Fifteen (un soap opera), Highlander, Sliders, Poltergeist, Les Aventuriers Du Surnaturel, Total Recall 2070. Elle est également productrice. Elle possède une maison de production « Rocket Chicken International Pictures » qui a financé en 2001 son premier film (Come Together avec Tygh Runyan et Eryn Collins).

Rebecca Gayheart (Betty): Elle a débuté comme mannequin à New York puis fait des pubs. Elle débute dans le soap opera All My Children et le Cosby Show. Elle apparaît ensuite dans Beverly Hills 90210, Earth 2, Wasteland, Scream 2 et Urban Legend.

Cynthia Steven (Joy Lass): Elle est apparue dans la mini-série De La Terre A La Lune, Cheers, Murphy Brown, Dream On, Major Dad et Ally McBeal.

Greg Kean (Clancy): Il est apparu dans Miami Vice, 21 Jump Street, le film Air America. Il a également participé à Dark Angel et au Chris Isaak Show.

Britt McKillip (Reggie): Elle a été dirigée par Brian de Palma dans Mission To Mars, par John Badham dans My Brother’s Keeper. Elle est apparue dans Au-Dela Du Réel, L’Aventure Continue et Chérie, J’Ai Rétréci Les Gosses. Elle a reçu un Youth Film Award pour son rôle dans In The Doghouse.

Créateur: Avant de créer Dead Like Me, Bryan Fuller était scénariste pour Star Trek: Voyager (pour laquelle il est également crédité en tant que producteur) et Star Trek: Deep Space Nine.

Producteur exécutif: Auparavant, John Masius a créé Providence et Les Anges Du Bonheur. Il a écrit des scénarios pour La Loi De Los Angeles et St Elsewhere. Il a gagné deux Emmy Award du meilleur scénario pour cette dernière.

Anecdotes

Dead Like Me est inspiré par un roman de Piers Anthony: On A Pale Horse, qui développe l’idée que des Faucheurs aident les êtres humains à mourir. Le titre original était « Dead Girl » et c’est pourquoi le titre du deuxième épisode pouvait faire référence au célèbre film avec Sean Penn: Dead Girl Walking.

Dead Like Me: la mort fonctionnaire

Etre faucheur, ça n’a rien de glamour. Le générique le suggère d’ailleurs. Les faucheurs sont habillés selon le stéréotype répandu chez les humains: la cape noire et la faux. Mais loin de faire des trucs super cool, ils suivent la loi métro-boulot-dodo. On les voit au parc, à la gym, au bureau, en train de mater les filles dans le couloir, dans le bus, à la laverie… Bref, rien de bien existant.

La vie de faucheur n’a rien de drôle. On n’a pas d’horaire, pas de salaire, pas de repas payé par l’employeur et pas de logement! Et, en plus, le statut ressemble horriblement à celui de fonctionnaire. L’entreprise est compartimentée en service: les morts par maladie, les morts par causes externes (celui de George), les morts d’animaux…

On a un chef de service qui à lui-même un supérieur. Celui de Rube lui délivre la liste des morts du jour sous sa porte. Les gestes sont mécaniques. Rube ouvre l’enveloppe qui contient la liste, la recopie dans son agenda, recopie chaque mort sur des post-it qu’il donne à chaque faucheur. Il y a au moins une étape superflue, non?

Les faucheurs connaissent le nom du mort, ses initiales et l’heure approximative du décès. Comme dit Mason, « c’est plus facile de s’en foutre quand on ne sait rien ». Mais il arrive qu’il y ait des « erreurs d’écriture ». George est rappelée en dernière minute alors qu’elle allait capter l’âme d’un schizophrène par… erreur.

Pour ne rien arranger, les faucheurs doivent parfois remplir des tests d’évaluation dont on ne sait pas à qui ils sont destinés et à quoi ils servent. On ne sait pas non plus pourquoi George ne doit pas en faire un.

Enfin, quand les sépulcreux prennent un jour de congé (ça arrive certaines années et ils passent leur journée à faire des entassements bizarres), les faucheurs désoeuvrés en profitent pour classer les dossiers qu’ils ont traités. On doit les ranger selon les dernières paroles du défunt. Une autre règle imposée sans explication.

Et là, le côté mécanique et rétrograde de Rube ressort. Il refuse de remplir les fiches récapitulatives à l’ordinateur, ce qui leur permettrait de gagner pas mal de temps (L’expérience que George a accumulée dans le travail de bureau lui permet finalement de le convaincre). Bref, c’est pas parce qu’on est mort que le côté absurde de la vie disparaît!

Il y a un autre désavantage à ce métier, c’est le métier justement. « Je suis entrée dans un monde où la mort est omniprésente ». George se rend très vite compte que capter les âmes n’est pas toujours une tâche facile. Son premier défunt est une fillette de 10 ans. Alors évidemment, elle a envie de la sauver, c’est difficile de tuer un enfant.

George dira qu’elle a l’impression d’être complice d’un meurtre. Mason lui dit de ne pas essayer de s’interposer sinon elle risque de tout foutre en l’air (tout quoi?). George tente d’abord de sauver Kristy. Rube lui explique que son âme a expiré et que si elle ne la prend pas, elle se flétrira et pourrira de l’intérieur. Et c’est pas beau à voir selon lui.

Une autre fois, elle ne va pas au briefing du matin et au rencard avec son mort. Résultat: il reste prisonnier de son corps et George doit aller le libérer à la morgue. Il a vécu son autopsie de l’intérieur. C’est pas vraiment une solution non plus.

Une lueur d’espoir s’allume le jour où elle apprend que les futurs défunts ne sont pas toujours au rendez-vous. Elle occupe donc son prochain client pour qu’il ne croise pas son destin. Mais la mort trouve le moyen pour remplir ses quotas (le client a inventé une ceinture pour maigrir, mais elle n’est pas au point et tue tous ceux qui l’essaient), la vie n’est pas nécessairement plus douce que le trépas pour son client (il doit faire face à la justice). En plus, les sépulcreux empêchent George de dormir pour se venger.

Finalement, elle se rend compte qu’elle n’a pas vraiment le choix. « Tu ne peux sauver personne. Juste rendre les choses plus faciles et l’air de rien, ça change tout », lui dit Rube. La seule réponse qu’il peut lui fournir, c’est qu’ils doivent faire respecter l’équilibre entre la vie et la mort.

Le deuil de sa propre vie

Du jour au lendemain, George doit se débrouiller seule. Ses collègues ne veulent pas la recueillir chez eux parce que ça se termine toujours mal. Ils ne sont pas non plus des plus chaleureux. A un moment George dit d’ailleurs qu’elle aimerait retourner chez elle, avoir sa maman qui ferait sa lessive. Douche froide. Personne ne sera là pour la nourrir et laver son appartement. Elle doit se prendre en charge.

Mais Dead Like Me est avant tout une série sur le deuil, la séparation. Dans le cas de George, c’est encore plus cruel puisqu’elle habite toujours près de sa famille, mais sans pouvoir leur faire savoir qu’elle est là. Ce n’est pas faute d’essayer. Le jour de son enterrement, elle écrit le mot « juteux » avec les magnets du frigo.

Elle revient une autre fois avec la ferme intention d’expliquer qui elle est à sa mère, mais Joy la prend pour une folle et la met à la porte. Elle tourne souvent autour de son ancienne maison. Elle y entre une fois pour récupérer des habits et une photo… Mais Betty le lui déconseille et Rube est furax. Il est vrai qu’elle est à ramasser à la petite cuillère à chaque fois.

George n’était pas sortie de l’adolescence quand elle est morte. Elle n’a pas eu le temps de se réconcilier avec ses parents. Elle n’a pas pu créer des liens de complicité avec sa soeur. Elle n’a pas eu le temps de profiter de la vie, notamment des vacances en famille. Elle n’a pas trouvé sa voie. Elle n’est pas tombée amoureuse. « Tu n’as rien fait de ta vie donc tu n’as pas perdu grand chose », se répète-t-elle. Mais ces petites choses, les occasions manquées et tout ce qu’il lui restait à faire lui manquent.

De toutes les séries que j’ai eu l’occasion de voir, Dead Like Me est celle qui oscille entre les plus grands extrêmes. Le comique très efficace et des scènes totalement déchirantes qui ne donnent pas envie de rire du tout. Le concept de dramédie (déjà utilisé pour Ally McBeal qui est à la fois une comédie et un mélodrame) est poussé dans ses derniers retranchements. Ce sont d’ailleurs probablement ces moments où George se heurte à la solitude qui la rendent si attachante en définitive.

Il ne faut pas croire que seule George souffre de sa condition parce qu’elle est la seule adolescente. Tous les faucheurs ont des passages à vide. Betty en viendra à commettre l’irréparable. Roxy se demande si elle ne va pas acheter un oiseau pour avoir un ami. Les dernières pensées de Daisy ont été: « Pourquoi personne ne m’a jamais aimée? ».

On pourrait presque se demander s’ils sont « entre-deux » ou s’ils ne seraient pas plutôt en enfer. Il doit certainement exister un département « soutient psychologique » au sein de l’administration mortuaire! Tout ceci déteint un peu sur le téléspectateur. Difficile de ne pas se sentir un peu chamboulé à la fin d’un épisode. Mais qu’est-ce qui nous rend mélancolique? L’idée de la mort ou la séparation avec ce monde magique de l’enfance où les parents étaient toujours là?

Critique

C’est pour cette capacité de la série à représenter la séparation et la solitude que je trouve que cette série s’illustre. Et pour les quelques moments complètement déjantés, comme la vision de cet arbre rempli de lunettes de toilettes, que je la conseille. La galerie de personnages et des situations est exemplaire, vraiment.

Pourtant, Dead Like Me n’est pas exempte de défauts. Ils pourraient même décourager les téléspectateurs peu réceptifs au drame personnel vécu par George. La série souffre en effet d’une certaine incohérence durant la première saison. C’est peut-être dû au départ de Brian Fuller au troisième épisode.

Il y a d’abord les détails comme la remarque de George sur l’accolade échangée par son père et un autre homme, mais qui ne sera pas utilisée. Ces petites imperfections ne sont pas déterminantes, mais je suis certaine que les téléspectateurs les remarquent malgré le flot des images, et sont un peu déstabilisés.

Puis il y a les grands mystères. On peut comprendre que la série ne nous donne pas une vision catégorique sur l’au-delà, une telle entreprise serait vouée par avance à l’échec. Mais on est quand même baladé dans beaucoup d’inconnu. Les rouages de l’entreprise, les destins de nos faucheurs, leur passé, etc… Enfin le départ de Betty, même s’il est logique, est un peu parachuté et sa succession peu préparée. D’autant que Roxy disparaît durant quelques épisodes au même moment (mais elle revient, elle).

Dead Like Me s’est probablement cherchée un peu au début. Elle a certainement dû composer avec des éléments extérieurs (des exigences de la production, des ruptures de contrat). Mais elle parvient à relever la barre en cours de première saison. J’avoue avoir attendu la seconde avec grande impatience.

Sa vie on ne la joue qu’une fois. Pas de répétition générale.
Tu sais quoi maman? Peut-être que c’est une pièce qui ne m’emballe pas.
Un mois après je mourrais.

Dead Like Me: la deuxième saison

On nous annonçait un serial killer, on nous avait prédit l’amour pour George, on nous suggérait que Reggie rencontrerait Charlie… La deuxième saison semblait promettre de rajouter du piment sur le mélange sucré-salé de Dead Like Me.

Rube, Mason, Roxy, Daisy, Joy, Clancy, Reggie, Dolores et bien entendu George. Tous les personnages sont présents pour la deuxième et dernière saison de Dead Like Me. Aucun d’entre eux ne partira durant la saison, comme cela avait été le cas pour Betty Rhomer. Aucun nouvel arrivage non plus. Pourtant, il ne faut pas en conclure trop vite qu’on reprend les éléments qui ont fait le succès de la série durant la première saison.

Certains aspects ont totalement disparu de la fiction. Etonnamment (d’ailleurs), on ne se pose plus vraiment de questions sur la mort. George, puis Rube, se demandaient qui déposait la liste des morts. Cela semble totalement banalisé maintenant. On ne voit même plus à l’image le moment où le papier est glissé sous la porte de Rube alors que c’était l’un des gimmicks de la première année.

Le côté administratif absurde, mais ô combien drôle, disparaît totalement. Pourtant une petite valse de post-it chez Happy Time et chez Ruben auraient pu laisser croire qu’on y revenait. On ressentait d’ailleurs que le personnage de Crystal ne nous avait pas dévoilé tous ses secrets. On aurait pu croire qu’elle avait un rôle à jouer… Fausse piste.

On n’assiste plus non plus au passage des défunts dans l’au-delà. On peut supposer que des questions budgétaires ont mené à cette disparition puisque cela permet de faire des économies sur les effets spéciaux. Même si on retrouve ce moment un peu plus tard dans la saison, ceci dit plutôt timidement, on a l’impression que les scénaristes n’ont pas mesuré à quel point cette scène était importante. D’abord, elle était souvent très drôle. Ensuite, cela donne l’impression que les histoires des défunts ont moins d’importance puisqu’on ne les accompagne plus jusqu’au bout. Que reste-t-il dans ce cas?

Les histoires des faucheurs eux-même. Pourquoi ont-ils été choisis? Quand partiront-ils? De nouveau, on aurait pu croire que des éléments allaient être dévoilés. Mason reçoit un post-it d’une couleur différente. On apprend que la petite George voyait déjà les sépulcreux. On apprend d’ailleurs comment ces derniers sont créés, comment on peut les détruire et qu’ils peuvent faire du mal aux faucheurs… Daisy a quelques problèmes avec l’un d’entre eux. Pourtant rien ne ressort des ces intrigues sinon un frustrant statu quo.

Ce ne sont pas les seuls moments gâchés. Reggie rencontre Charlie (le petit faucheur d’animaux de la première saison), George tombe amoureuse d’un mortel, Roxy devient policier, Rube recherche sa fille, autant de sous-intrigues prometteuses.

Malheureusement, ces éléments sont de nouveau abandonnés sans être exploités. Finalement, la saison peut se résumer en une phrase: George s’habitue au fait d’être morte. La narration ne cesse donc d’employer des voies qui restent sans issue. Ceci a le désagréable désavantage de rendre la saison peu cohérente, inégale et sans objectif à atteindre. Pas étonnant que les fans aient déserté la tranche horaire.

Ce qui me paraît cependant le suprême sacrilège, c’est que Dead Like Me ne nous emmène plus dans des sentiments extrêmes, l’aspect que je trouvais le plus fort durant la première saison. George accepte peu à peu sa condition, y prend même goût (ce qui augure un peu de la fin).

On oublie donc logiquement les scènes de désespoir dans le voisinage de la maison familiale. On aurait pu croire que Rube – contrairement à tout ce qu’il était, croyait, prêchait dans la première saison – allait reprendre le flambeau, mais la recherche de sa fille n’est pas assez constante pour réellement nous émouvoir.

La relation entre Daisy et Mason offre certains des meilleurs moment de la saison, mais a de tels relents de soap opera (je t’aime, je ne t’aime plus) que ça en devient lassant. Le personnage de Roxy est tellement désinvesti qu’on remarque à peine les épisodes où elle apparaît. Bref, on ne pleure plus et on rit beaucoup moins.

J’ai l’impression de n’avoir égrainé que des regrets depuis que je parle de la deuxième saison de la série. C’est un peu le cas. Le dernier épisode me conforte malheureusement dans cette impression. On ne se retrouve pratiquement jamais au Waffle Haus et donc on ne voit presque pas l’équipe ensemble. Aucune scène ne se déroule chez Happy Time et le rôle de Dolores est réduit à sa plus simple expression. Une manière assez douteuse de conclure le show…

Bref, Dead Like Me perd de sa superbe. Je ne dis pas qu’on ne rit jamais, que certains moments ne valent pas le détour, mais la deuxième saison est décevante. Elle l’est d’autant que les scénaristes ont rapidement su que la série ne serait pas renouvelée et qu’ils auraient dès lors pu en profiter pour nous offrir un réel bouquet final. La deuxième saison ressemble un peu à un dîner d’anciens élèves: cela rend nostalgique, on est content de revoir les copains, mais on est content que ça se termine.

Cette saison de clôture reste meilleure que la plupart des saisons d’autres séries, c’est pour cela qu’il est intéressant de la voir malgré tout. Mais gardez à l’esprit qu’elle n’est pas du niveau de la première.

Et savourez les scènes avec Reggie puisque c’est la bonne surprise de la saison. Contrairement à d’autres personnages, on ne l’adoucit pas. Reggie reste cynique, décalée, endeuillée et terriblement cinglante. La dernière scène de la série résonne comme un hommage totalement mérité à cette petite soeur finalement si fidèle à son aînée.

En quelques mots...

Sarah Sepulchre
Alexandre Marlier
Cindy Willeme
Nathanaël Picas
Sophie Sourdiaucourt

Dead Like Me

Quand la station Mir et Georgia Lass entrent en collision, voici ce que ça produit. Une série avec pas mal de trouvailles à mon avis.

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Crédits Photos:
John Masius ProductionsMGM Studios Inc.

Sarah Sepulchre

Sarah Sepulchre est professeure à l’Université de Louvain (UCL, Belgique). Ses recherches portent sur les médias, les fictions, les cultures populaires, les gender studies et particulièrement sur les représentations, les liens entre réalité et fiction. Sa thèse de doctorat était centrée sur les personnages de séries télévisées.

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