Miami Vice
Miami. Deux flics. Le monde de la nuit et de la drogue. Une musique entraînante. Des belles voitures et des filles pas très nettes. Pas de doute, nous sommes en face de l’adaptation cinématographique de la très célèbre série des années ’80: Deux Flics A Miami (Miami Vice).
A l’époque, la série diffusée sur NBC avait propulsé Don Jonhson et Philip Michael Thomas au statut de star. Ultra-stylisée et réunissant de grands noms de la musique, Deux Flics A Miami était un cop-show à la sauce MTV délicieusement vulgaire.
Une fois n’est pas coutume, c’est l’un des créateurs de la série, Michael Mann qui s’y colle. Voilà qui méritait le coup d’oeil. D’autant que la filmographie du réalisateur est particulièrement éloquente: Collatéral, Révélations, Ali…
De très bons films qui portent la patte d’un réalisateur doué et inspiré. Qu’allait-il donc bien pouvoir faire de son propre bébé?
Commençons par l’histoire du film. Nous sommes à Miami. Deux agents fédéraux et la famille d’un informateur ont été sauvagement exécutés. Une fuite et une taupe seraient à l’origine du massacre.
Sonny Crockett et son coéquipier Ricardo Tubbs doivent mener l’enquête. Pour cela, ils doivent infiltrer un réseau de trafiquants de drogue international dotés d’un système de protection ultra-sophistiqué.
Jusque là, nous avons juste l’impression d’assister à un épisode de la série. Tout va bien me direz-vous. Oui, sauf que ce résumé de l’histoire cache une réalité à la vision du film: durant la première demi-heure, le public ne comprend rien de ce qui se passe!
En voulant se la jouer « on est des flics alors on utilise un vocabulaire très spécifique pour bien vous faire comprendre qu’on est des flics », le public ne comprend rien des premiers dialogues. C’est énervant, surtout lorsque l’on considère le scénario dans son intégralité après-coup: il est d’une banalité affligeante. Vu, déjà vu et re-re-vu!
Mais peu importe, les acteurs y croient: Colin Farell et Jamie Foxx donnent le meilleur d’eux-mêmes. Comprenez par là que Colin Farell fait appel aux deux seules expressions que son jeu d’acteur est capable de produire, tandis que Jamie Foxx s’efforce de démontrer qu’il n’a pas volé son Oscar.
Côté réalisation, Michael Mann en fait trop. A commencer par l’utilisation de sa caméra numérique. Très fier de son joujou et décidé à en prouver les avantages, il multiplie les plans m’as-tu-vu. Jusqu’à en donner la nausée… Littéralement. La caméra bouge, vibre, tremble comme dans le Projet Blair Witch. Personnellement, j’ai passé un tiers du film les yeux fermés tellement ça me rendait malade. C’est ennuyeux, vous en conviendrez.
Au final, Miami Vice n’est pas l’adaptation cinématographique de la série… Le film n’est juste que l’un de ses plus mauvais épisodes.
En quelques mots...
Nathanaël Picas
Alexandre Marlier
Tilman Villette
Miami Vice
Michael Mann nous offre un film sombre, vaguement inspiré de la série originelle. Ennuyeux mais pas raté.