Motel Chevreuil

Héloïse Rouard 23 mai 2014

Avec un nom aussi cocasse, Motel Chevreuil n’est pourtant pas la comédie que l’on pourrait penser. Douce Amère, la websérie canadienne est plus une dramédie. Motel Chevreuil s’attarde ainsi sur les petites tragédies silencieuses du quotidien.

Se déroulant dans un petit motel de Gaspésie, chaque épisode de la série, d’une durée d’environ 8 minutes, raconte une tranche de vie des clients d’une chambre de l’établissement. Sur le principe de l’anthologie, les histoires se suivent d’un épisode à l’autre, sans pour autant se ressembler, mettant en scène les situations les plus diverses et les personnages les plus singuliers.

Né de l’imagination du réalisateur et producteur Jean-François Aubé, Motel Chevreuil utilise somme toute, un procédé filmique simple mais efficace. A l’instar d’une caméra de surveillance, le plan fixe de la caméra explore la vie des occupants de la chambre, plaçant, en quelque sorte, le spectateur en position de voyeur.

Jean-François Aubé indique avoir voulu explore les grisailles universelles de la tragédie humaine: le temps qui passe, les ambitions déçues, les amours impossibles, la chute des idéaux, la cruauté de la vie, les injustices, etc… Le tout coloré par les saveurs locales et amusantes d’un petit motel de région.

Pari plutôt réussi, même si au final, le point négatif est probablement l’inégalité des différents épisodes. En cause, le jeu parfois approximatif des acteurs de certaines capsules. Le premier épisode par exemple est très en deçà du reste de la série, il faut donc réussir à passer le cap de ce « pilote » et découvrir la suite.

Les six épisodes de la série ont été diffusés sur www.motelchevreuil.tv (désormais fermé) et sur la chaîne YouTube de la série, au rythme d’un nouvel épisode toutes les deux semaines. Une websérie sympathique que nous vous invitons donc à découvrir, et que nous analysons dans notre podcast Supplément « Séries Web » ci-dessus.