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Séries Cinéma

Shérif Fais-Moi Peur

Adapter une bonne série télé au cinéma n’est pas chose aisée, comme j’ai déjà pu le faire remarquer à plusieurs reprises dans cette chronique. Alors, vous pensez bien que faire un bon film d’une série plutôt moyenne relevait du défi. Et pourtant, c’est le pari plutôt osé que Jay Chandrasekhar a tenté de relever avec Shérif Fais-Moi Peur, Le Film!

Que racontait la série? Dans le comté de Hazzard, les cousins Bo et Luke Duke sèment la pagaille. Un peu comme dans Starsky Et Hutch, on ne sait jamais qui est qui… Pour rappel, Bo est le blond et Luke est le brun. A deux, ils prennent un malin plaisir à déjouer les plans malhonnêtes du magnat et maire de la ville: Boss Hogg. Leur atout? General Lee, une voiture de course orange et ornée d’un drapeau sudiste dont les portes avant n’ouvrent plus.

Ces derniers peuvent compter sur l’aide inconditionnelle de leur cousine Daisy, une belle jeune femme qui a pour habitude de porter des shorts plus courts les uns que les autres.

Celle-ci n’hésite pas à jouer de ses charmes avec les policiers pour sortir ses cousins d’un mauvais pas. L’Oncle Jesse et le garagiste Cooter Davenport viennent également s’ajouter à cette famille particulièrement déjantée.

De son côté Boss Hogg, le maire, s’est assuré les services de deux shérifs: Rosco Coltrane et Enos Strate, deux incapables chargés de mettre les cousins Duke en prison.

Toute la série tournait autour de la confrontation totalement déjantée entre les héros et les représentants de l’ordre. Tout se réglait dans la confrontation et la provocation. Aucune discussion possible. Chaque camp avait pour seul objectif de démonter l’autre dans les domaines des élections, du trafic d’alcool, de l’argent sale, etc…

Chacune des aventures se terminait invariablement par une longue course-poursuite en voiture avec les forces de l’ordre qui se concluait sur une cascade formidable… toujours la même repassée en boucle à chaque épisode.

Qu’en allait-il être du film Shérif Fais-Moi Peur? Et bien, globalement la même chose. Sauf qu’entre la série et le film, il y a près de 20 ans d’écart… et l’histoire a franchement pris un coup de vieux. Alors, pour attirer un public jeune, le réalisateur n’a rien trouvé de mieux que de passer par la case Jackass et embaucher Johnny Knoxville dans le rôle de Luke, puis de faire un détour par American Pie et enrôler Seann William Scott pour celui de Bo et enfin foncer vers la « Britney Spears du pauvre » en demandant à Jessica Simpson d’incarner Daisy.

Le résultat? Knoxville fait des cascades et se mange des murs à longueur de film. William Scott y rajoute une pincée de crétin neuneu attitude, la seule chose qu’il soit capable de jouer. Et Jessica Simpson fait… du Jessica Simpson! C’est-à-dire qu’elle passe la majeure partie du film à moitié à poil en souriant comme une potiche digne des plus grandes.

Il faut dire que les pauvres acteurs n’ont pas grand chose à se mettre sous la dent: les dialogues du film doivent tenir sur deux pages maximum. Et à part faire des « Youhou » en voiture dès qu’ils poussent sur le champignon, il n’y a pas l’ombre d’un scénario.

Alors pour s’en sortir, le réalisateur balance des références à la série un peu partout dans le film. La seule bonne idée qu’il a eu d’ailleurs puisque celles-ci sont savoureuses pour les fans.

Au final, on retiendra l’apologie de deux crétins qui, même en se faisant des blagues potaches entre eux pendant 2 heures, arrivent à déjouer les plans machiavéliques du maire de la ville.

Point de logique ni de réalisme là-dedans. Mais on en revient à la question initiale: comment tirer un bon film d’une série déjà franchement moyenne?

En quelques mots...

Nathanaël Picas
Alexandre Marlier

Shérif Fais-Moi Peur

La version cinéma ratée d'une série déjà franchement peu inspirée. Potache et lourdingue, avec Seann William Scott et Johnny Knoxville en roue libre.

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Crédits Photos:
Village Roadshow PicturesWarner Bros.

Nathanaël Picas

Nathanaël Picas a suivi des études de journalisme à l’Université Catholique de Louvain. Sa formation terminée, il a travaillé en tant que journaliste free lance pour la presse écrite et télévisée. Il a également été animateur sur Musiq’3. C’est à cette époque qu’il a rejoint l’équipe d’AFDS. En 2005, il devient attaché de presse dans une agence de communication.

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