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Dossiers Séries

California Dreams (Génération Musique)

Si je vous dis « décors carton pâte, cafet’, groupe de jeunes propres sur eux un peu trop formatés, que ces jeunes gens jouent dans un groupe de musique et qu’ils répètent dans un garage », vous pensez à quoi? Et bien non, ce n’est pas d’Hélène Et Les Garçons dont je vous parle, car ici, les musiciens jouent réellement… Mais je vous pardonne cette méprise, et vous comprendrez plus tard que cette petite mise en scène n’était pas totalement innocente de ma part.

Venons en au fait. Aujourd’hui, on vous parle de la sitcom pour ados « California Dreams ». Laissez-moi, si pas vous rafraîchir la mémoire, au moins vous présenter cette série qui de loin semble bien inintéressante… Et pourtant.

California Dreams: l’histoire

California Dreams raconte à l’origine l’histoire de la famille Garrisson, composée de Richard, le père, de Mélody, la mère, de Dennis, le petit dernier, mais surtout de Matt et Jenny, deux ados fous de musique à tel point qu’ils ont créé un groupe avec quelques amis: les Dreams.

Ce groupe est composé tout d’abord de Tiffany Smith, la jolie bassiste blonde, mais aussi de Tony Wicks, l’énergique batteur black. L’équipe ne serait pas complète sans le manager du groupe, Sly Winkle, que l’on pourrait assez facilement comparer à un Screech de « Sauvés Par Le Gong », les billets verts en plus.

Tout ce petit monde vit harmonieusement entre les cours, les problèmes de coeurs, les répètes et les concerts live donnés dans la cafet’ du lycée Pacific Coast High. Le tout bercé par les vagues des plages de la cité: Redondo Beach, on en trouvera, des cadres moins agréables!

Vous l’aurez compris, on est loin ici des lieux et situations parfois glauques vécues par les lycéens de Hartley Coeurs A Vif ou des Années Collèges. Ne comptez pas sur California Dreams pour vous emmener dans des situations excessivement dramatiques, même si certains thèmes comme la cigarette, la drogue, l’alcool ou le divorce des parents sont abordés dans quelques épisodes.

C’est bien joli, ce que je viens de vous raconter, mais ceux qui se souviennent de la série doivent se dire que je raconte n’importe quoi, cela ne ressemble pas à leurs souvenirs. Et pour cause, la série, diffusée sur NBC, ne plait pas aux responsables de la chaîne. Mais plutôt que de l’annuler, ils décident de lui donner une seconde chance et une seconde saison, à condition d’y apporter quelques aménagement.

La saison 2 débute donc avec plusieurs changements de casting. Exit les parents et le petit dernier des Garrisson, on se concentre totalement sur les ados. Un nouveau personnage apparaît: le ténébreux rockeur « Johnny Deepesque » (époque 21, Jump Street) au coeur d’or Jake Sommers.

Jenny, la grande soeur, quitte la ville durant le 3ème épisode et part étudier la musique en Italie. Elle sera remplacée l’épisode suivant par la ravissante asiatique Samantha Who, accueillie en échange linguistique chez les Garrisson. Elle prendra également la place de Jenny au sein du groupe comme chanteuse principale.

La saison 3 verra également un changement important: le départ de Matt, qui signifie également que la totalité de la famille Garrisson disparaît de la série. Il sera remplacé par Mark Winkle, le cousin New-Yorkais de Sly, l’imprésario du groupe. Arrive également le personnage de Lorena Costa, une riche groupie de notre quintet qui accueille Samantha chez elle après le départ des Garrisson… Et ouf, le casting est enfin définitif jusqu’à la fin de la série, deux saisons plus tard.

La grande originalité de cette teen-serie est cette présence constante de la musique. Les acteurs sont également musiciens et chanteurs. Particularité reprise plus tard par des séries comme S Club 7 ou encore Hartley Coeur à Vif à ses débuts, mais qui n’apparaîtra que 2 ans plus tard sur les petits écrans australiens.

Bon, d’accord, on n’est pas ici en présence de grande musique, cela reste de la teen-pop du début des années ’90, avec tout ce que cela peut comporter comme mauvais goût au niveau, surtout, de l’orchestration et des sons de synthé. Mais l’effort est là, les chansons restent sympa et sont, pour rappel, destinées tout comme la série à de jeunes adolescents.

Il s’agit généralement de bluettes, de chansons d’amour, à l’image de celle du générique, qui détonne un peu de celles d’autres séries du même type. Elle est plutôt lente et mélancolique, au contraire de ce que l’on avait pu entendre pour un « Sauvés Par Le Gong » ou un « Beverly Hills 90210 ».

Les créateurs de California Dreams

Je vous parlais juste avant de Sauvés Par Le Gong. Rien d’étonnant à cela ni au fait que California Dreams ait quelques points de ressemblance avec elle. Tout simplement parce que la série de Mark Paul Gosselaer est en quelque sorte la grande soeur de California Dreams.

Elle est créée par les scénaristes Brett Dewey et Ronald B. Salomon ainsi que le producteur Peter Engel, tous trois à l’origine et aux commande de la série de Zach Morris et de Kelly Kapowski.

Au départ, la chaîne NBC souhaite élargir sa plage matinale du samedi, et programmer une série qui pourrait correspondre parfaitement au programme précédent: Sauvés Par Le Gong. Et même si la copie doit être revue au terme de la première saison, il semble que la chaîne finisse par se trouver satisfaite de California Dreams, puisqu’elle la laissera à l’antenne 5 années durant et lui permettra même d’avoir une vraie fin lors du 78ème et dernier épisode.

Peter Engel, c’est donc California Dreams, mais surtout Sauvés Par Le Gong, et le producteur semble avoir beaucoup de difficultés à sortir des couloirs de Bayside. Sans compter quelques séries éphémères, Engel a surtout produit Sauvés Par Le Gong, Sauvés Par Le Gong – Les Années Collège et Sauvés Par Le Gong – La Nouvelle Classe.

Bref, le bonhomme semble recycler son concept à l’infini et rien ne dit que dans quelques années, nous n’aurons pas droit à un Sauvés Par Le Gong – Nouvelle Génération. Seules California Dreams et Sauvés Par Le Gong et ses multiples spin-off ont réussi à traverser l’Atlantique.

Et justement, comment parler de California Dreams sans parler de Sauvés Par Le Gong. D’autant que les deux séries ont quelques points de ressemblance évidents, mais que surtout, chaque série est évoquée régulièrement dans l’une ou l’autre des deux productions.

Bayside a, par exemple, Pacific Coast High comme adversaire lors de diverses rencontres sportives. Certains personnages font également l’aller-retour entre Palisade et Redondo Beach. Les deux séries sont d’autant plus liées, qu’elles se succèdent lors de leur diffusion originelle. On peut cependant dire que Sauvés Par Le Gong a une cible un peu plus jeune que California Dreams.

Quelques particularités par contre de California Dreams qui font tout de même qu’elle sort du lot, et notamment certaines situations plus dramatiques que dans Sauvés Par Le Gong: le dopage, l’avarice qui détruit une amitié, la cigarette et le cancer, accepter le divorce de ses parents, accorder son pardon et oublier des anciennes rancunes, … Bon d’accord, on est parfois loin de certains gros problèmes de société, mais n’oublions pas qu’on est au début des années ’90, et que la série reste très grand public et diffusée sur un grand network.

On notera par ailleurs que progressivement, le casting mettra en scène un groupe multi-ethnique à l’écran, ce qui n’est pas une habitude à l’époque. Si le black Tony est présent dès le pilote, il sera ensuite rejoint par l’asiatique Sam, puis par l’hispanique Lorenna. Généralement, les séries des années ’90 sont souvent getthoïsées: telles Le Prince De Bel Air, Sister-Sister, La Fête A La Maison ou encore La Vie de Famille.

Un mot des acteurs

Quelques précisions sur les acteurs de la série, sachant surtout, qu’à part Kelly Packard, l’interprète de Tiffani, que l’on a pu voir dans le rôle récurrent d’April dans Alerte A Malibu (ce qui n’est pas une fin en soi, je vous le concède), aucun n’a vraiment fait carrière à l’arrêt de la série… Ce qui est bien dommage pour certains. La plupart ont d’ailleurs purement et simplement disparu du circuit médiatique.

Matt Garisson était interprété par Brent Gore, William Jones tenait le rôle de Tony Wicks, Michael Cade celui de Sylvester Sly Winkle, Jay Anthony Franke celui de Jake Sommers et Jennie Kwan la jolie Samantha Woo.

Conclusion

Vous devez vous demander pourquoi j’ai choisi de vous parler de cette série pas très connue et qui n’a, semble-t-il, pas vraiment grand intérêt si ce n’est d’être divertissante.

La principale raison de ce choix est simplement parce que son concept est un peu plus novateur que les teen-serie de l’époque. C’est la première fois qu’un groupe musical de teenagers était mis en scène de cette manière, alliant (gentils) concerts et études. Avec en prime un répertoire assez complet: plus d’une quarantaine de chansons ont ainsi été écrite pour les 5 saisons que compte California Dreams.

On ne se limite donc pas ici au « Everybody Wants Something » des Zip’Remedy des Années Collèges ou aux trois notes jouées par les « musiciens » d’Hélène Et Les Garçons. On notera que les chansons étaient régulièrement illustrées par de vrais clips insérés dans les épisodes.

En parlant d’Hélène Et Les Garçons justement, il est intéressant de voir combien elle était proche de California Dreams. Jugez un peu: des amis qui font de la musique, qui répètent dans un garage, qui jouent dans une cafet’ et qui vont à l’école. Des décors carton-pâte aux couleurs flashy, … j’arrête ici, mais on pourrait en trouver d’autres.

Lorsque j’ai commencé à travailler sur ce dossier, j’ai eu la drôle d’impression que les créateurs d’Hélène Et Les Garçons n’avaient pas cherché bien loin pour écrire les bases de leur série. Mais je me suis fourré le doigt dans l’oeil, puisqu’Hélène est arrivée sur les écrans français 4 mois avant la première diffusion américaine de California Dreams.

Ce qui a du m’induire en erreur est probablement que les deux séries étaient diffusées frontalement, l’une sur TF1, l’autre sur Antenne 2 dans Giga. Mais avouez tout de même que c’est assez troublant.

Ceci dit, loin de moi l’idée de comparer qualitativement les deux séries. A ce jeu là, California Dreams l’emporte haut la main.

Bref, j’en resterai là pour cette analyse. Sachez simplement que California Dreams conserve sont lot de fans purs et durs qui squattent ici et là quelques fans club et sites web. Des éditions partielles en DVD ont été sorties aux Etats Unis, mais aucune intégrale jusqu’à présent. Rien du côté de la France.

Ceci dit, sait-on jamais, peut-être qu’une chaîne du câble aura la bonne idée de nous ressortir un jour cette sympathique série de ses cartons, comme le font de nombreuses chaînes locales américaines.

Notez enfin que si vous appréciez la musique des Dreams, un album de chansons de la série est sorti et doit encore être disponible sur des sites de ventes d’occasions. Par ailleurs, plusieurs novélisations ont été écrites autour de la série, mais uniquement disponibles en anglais.

En quelques mots...

Alexandre Marlier

California Dreams

Une bluette adolescente des années '90, un cran au dessus des autres dans sa catégorie.

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Crédits Photos:
NBC ProductionsPeter Engels Productions

Alexandre Marlier

Alexandre Marlier est journaliste et animateur radio. Il a notamment travaillé pour les réseaux belges « Nostalgie » et « Sud Radio ». Il travaille également en presse écrite. Il a ainsi écrit, entre autres, plusieurs articles pour le défunt « Génération Séries ». Il est également membre de l'A.C.S., l'Association des Critiques de Séries. Enfin, Alex est « Casting Voix » ou « Voix Off » pour des documentaires, films d’entreprises, ...

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