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Red Carpet

Série Series Saison 4: Jour 2

Jour 2 du Festival Série Series Saison 4 à Fontainebleau. Traditionnellement un jour très chargé puisque couplé avec la journée de la création TV organisée par l’Association pour la Promotion de l’Audiovisuel, l’APA. Il s’agit ici de la 12ème édition. Au programme, des tables rondes entre professionnels sur des sujets aussi variés que « Audiovisuel, transparence et bonne pratiques », « Apartheid social à la télé? » ou « L’audiovisuel en 2015, l’année du big bang institutionnel? ».

A côté de ces débats, les projections et masterclass se poursuivent. L’occasion durant la matinée de rencontrer l’équipe de production derrière Humans, l’adaptation britannique d’Äkta Människor (Real Humans), dont nous vous avons parlé hier et dont le pilote avait fait la soirée d’ouverture. Ont été évoqués, notamment, les soucis rencontrés lors d’un remake, la difficulté à s’éloigner de l’histoire originelle tout en gardant le terreau de base. A noter que ce remake a probablement sa source à Série Series, puisque de l’avis même du producteur de Humans, c’est en voyant la série présentée à Fontainebleau en 2013 qu’il a eu l’envie de l’adapter pour la télévision britannique.

Autre projection de cette matinée du jour 2 de cette saison 4 de Série Series, perturbée par un souci technique au cinémobile: The Refugees, co-production britannico-espagnole. La masterclass se déroulera donc avant la projection de cette série de science-fiction, tournée nativement en anglais. Des centaines de milliers de personnes apparaissent sur terre du jour au lendemain. Ils sont nus et affamés. Il semble qu’ils viennent de notre futur mais ne peuvent en dire plus. Un objet fixé sous la peau sur leur thorax rougeoie au rythme de leur respiration. Qui sont-ils? Pourquoi sont-ils là? Que veulent-ils? Des questions auxquelles le pilote ne répondra évidemment pas. Une série plutôt attractive, malgré un thème déjà plus ou moins abordé dans d’autres fictions à épisodes auparavant. Un thème science-fictionnel assez rare à la télévision espagnole pour le signaler.

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A noter que lors de la masterclass, Ramón Campos et Térésa Fernándes-Valdès, showrunners et producteurs de la série, ont évoqué l’état actuel de la télévision espagnole (un marché très particulier puisque, tout comme les italiens, les espagnols sont très friands de productions locales, qui ne laissent que peu de place aux séries américaines notamment). Pour eux qui sont producteurs de séries à succès, The Refugees était un challenge: une série de science-fiction, en anglais natif, en co-production avec la Grande-Bretagne,… Le pari était loin d’être gagné… Et d’ailleurs, l’audience n’a pas été nécessairement très bonne en Espagne. Et puis, le fait de tourner en anglais n’a pas non plus forcément apporté d’autres marchés à la série: les Etats-Unis, par exemple, se sont déclarés intéressés, pas pour la diffuser, mais pour en faire un remake.

Une autre série diffusée ce jeudi, et qui risque de faire du bruit dans les mois à venir: Deutschland 83. Cette série allemande, produite pour RTL, nous replonge à l’époque de la guerre froide. Un jeune officier est-allemand est envoyé en Allemagne de l’Ouest pour une mission d’espionnage. Outre son côté « Period Drama », Deutschland 83 intrigue par sa description d’une époque révolue, par les missions secrètes de ses protagonistes, et par cette description de deux pays aujourd’hui disparus et rassemblés: l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest.

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La projection fut l’occasion d’une masterclass avec les deux showrunners: le couple Anna et Joerg Winger. Anna, d’origine américaine, a adapté la manière de travailler US aux schémas habituels allemands. Et même si elle habite le pays depuis plus de 10 ans, on sent une certaine distanciation bienvenue par rapport à son sujet. Déjà diffusée aux Etats Unis sur Sundance Channel, la série arrivera prochainement sur les écrans Outre-Rhin mais également en France puisqu’elle a été achetée par Canal +. Et en cas de succès, deux saisons supplémentaires devraient voir le jour: ’86 et ’89. La série a tellement intrigué Fontainebleau que la séance a fait salle comble et qu’une seconde projection a été rajoutée au vendredi. Une vraie belle surprise à découvrir!

Cet après-midi du jour 2, c’était également, pour les journalistes présents, l’occasion d’un point presse en compagnie de la star de cette saison 4 de Série Series: Todd A. Kessler. Après les présentations hier au public de son dernier bébé Bloodline, suivie d’une masterclass, c’était au tour de la presse d’avoir droit à une discussion plus personnelle avec le showrunner américain. Et bien entendu, les questions ont fusé, tant sur Bloodline que sur ses séries passées, dont Damages. Il est revenu sur le fait que Bloodline, diffusée sur Netflix, avait été conçue comme un film de 13 heures plutôt qu’une série, puisqu’elle peut être visionnée d’une traite dès la publication. Le souhait était de faire un drama familial qui se transforme progressivement en thriller. Sachant assez rapidement qui est la cause du drame, la question n’est pas ici de savoir qui l’a fait, mais bien pourquoi l’avoir fait et qu’est-ce qui a poussé cette famille dans de telles extrémités.

La qualité des génériques de Bloodline et de Damages a également été évoquée. Pour Todd A. Kessler, c’est un élément important de la narration, même si la question se pose lorsqu’on est diffusé sur Netflix d’en diffuser un à chaque « épisode ». Pour le showrunner, il est important que le générique donne un certain sentiment sur ce qui va suivre. Tant le générique de Damages que celui de Bloodline ont leur part de mystères que les téléspectateurs peuvent décortiquer. Il est également revenu sur le casting de Kyle Chandler dans le rôle principal de Bloodline. Forcément, comme tout acteur de la série, il a influencé une part de son personnage. D’autant que le script n’était pas encore finalisé au moment du casting.

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Après cette rencontre riche, il était temps de retourner au Théâtre de Fontainebleau pour découvrir la série de la soirée: Une Chance De Trop. Il s’agit d’une adaptation pour TF1 du livre éponyme à succès d’Harlan Coben. Une bonne partie du casting et de la production avait fait le déplacement pour cette présentation du pilote en exclusivité. Et pour une fois, malgré la marque TF1, j’y allais vraiment sans a priori aucun. Autant dire que j’ai été bien déçu… L’épisode est tiré en longueur, les comédiens ne sont pas toujours justes, certains traits semblent forcés. La mise en scène se veut dynamique, mais elle ne parvient pas à relever le tout. Même le générique semble vieillot. J’y allais avec beaucoup d’espoir, en me disant que TF1 tentait avec Une Chance De Trop, d’avoir sa Disparue. Peine perdue, on est bien en deçà des qualités de la série de France 2, qui n’était pourtant pas sans défaut… Je ne courrai en tous cas pas pour voir la suite…

Alexandre Marlier

Alexandre Marlier est journaliste et animateur radio. Il a notamment travaillé pour les réseaux belges « Nostalgie » et « Sud Radio ». Il travaille également en presse écrite. Il a ainsi écrit, entre autres, plusieurs articles pour le défunt « Génération Séries ». Il est également membre de l'A.C.S., l'Association des Critiques de Séries. Enfin, Alex est « Casting Voix » ou « Voix Off » pour des documentaires, films d’entreprises, ...

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