Castle
Il est des génériques qui tentent d’en dire le moins possible! Qui se veulent évasifs, laissant planer le mystère. Dans le cas de la série Castle, nous sommes dans l’extrême opposé. Voici un générique qui en dit long! Long sur les personnages principaux, long sur leur relation, long sur les enquêtes policières.
Castle est une série à succès, qui compte à son actif déjà 4 saisons. Cette série suit la vie d’un duo de choc, à savoir l’écrivain Richard Castle et la policière Kate Beckett. Le duo se marche sur les pieds, tout en s’appréciant. Entre eux une relation ambiguë, des jeux de charme et des intrigues, le tout sous fond d’une ambiance parfois morbide, souvent angoissante des enquêtes criminelles.
Série américaine, elle a traversé l’atlantique pour se retrouver sur nos écrans depuis 2010. Notamment présente sur la chaîne France 2, cette série se manifeste par un générique, comme évoqué plus haut, assez explicite.
Attention, il faut que je rectifie mon propos. Le générique est en fait très bref, l’introduction qui le précède est la partie qui rafle toute l’attention.
Cette introduction est amenée par la voix off du héros principal Rick Castle. Cet écrivain-détective nous invite à entrer dans sa sphère, il nous explique son parcours. Le ton est donné, il s’agit d’un personnage arrogant, fier de sa carrière et de sa personne, focalisé sur la question financière, et un poil sexiste notamment lorsqu’il introduit sa source d’inspiration, le lieutenant Becket.
Nous noterons le nombrilisme de ce générique, qui n’hésite pas infiltrer autant visuellement qu’au niveau bande son, le nom de son héros à de trop nombreuses reprises!
Au niveau visuel le rythme est balancé entre des plans bustes bref, et des plans longs issus des épisodes. Les plans bustes se consacrent à la mise en valeur d’abord de Rick Castle et dans un second temps du lieutenant. Les mises en situation jouent à montrer les relations qui lient les deux personnages.
La place laissée à la mise en ambiance est limitée mais très efficace. Deux scènes de crime s’imposent dès les premiers plans, et assurent une ambiance glauque comme espérée.
La bande sonore est ici secondaire et a pour seule fonction de soutenir le discours du narrateur Rick Castle, et d’assurer du rythme dans les images.
Le choix d’introduire la série via un narrateur, qui n’est autre que le héros est une pratique plus qu’usée dans les formats sériels. Cela permet d’entrevoir l’intrigue directement à partir de l’oeil du héros et cela crée un contact privilégié entre ce héros et le téléspectateur.
Le côté agaçant de cette technique est le phénomène de répétition. Le texte étant toujours le même, le téléspectateur peut très vite être lassé de cette introduction. Cet effet négatif sera encore plus marqué dans le cas où la chaîne diffuse plusieurs épisodes à la suite.
L’avantage de cette technique, est qu’elle permet une mise en contexte claire et qu’elle prépare, comme il se doit, le téléspectateur au programme qu’il va suivre. Ce lancement est un accompagnement main dans la main avec le consommateur. C’est certainement un peu facile, limite bête, mais la recette a fait ses preuves! Souvenez vous de l’intro de McGyver, de Jag, de La Quatrième Dimension et d’autres séries…
Quant au générique même, je lui donnerai autant d’attention que les réalisateurs lui en ont donné. Il est simpliste, il s’agit plus d’un logo apposé, plutôt qu’un générique. Sous fond d’un grand pont citadin, apparaissent dans un éclair de lumière les différentes lettres formant le nom Castle.
Le point d’orgue de cette séquence, est l’atterrissage, telle une flèche, du stylo plume qui vient se piquer dans le titre et qui laisse couler une tache d’encre rouge immaculée.
En quelques mots...
Stéphanie Chavagne
Alexandre Marlier
Cindy Willeme
Sarah Sepulchre
Castle
Un générique ultra rapide mais compensé par un pré-générique à l'image de la série: drôle