Michael Landon
Impossible de séparer Michael Landon de Charles Ingalls. A tel point qu’il est carrément difficile de l’imaginer en dehors de ce rôle et de Walnut Grove… Pour des téléspectateurs aux environs de la trentaine, Charles Ingalls était ce personnage gentil, sensible, humain, un peu guimauve de La Petite Maison Dans La Prairie et qui s’est continué ensuite dans Les Routes Du Paradis.
En effet, même s’il s’appelle Jonathan Smith, même si c’est une autre série, on a toujours l’impression que c’est le même et que Laura et Marie vont ouvrir la porte. C’est peut-être dû à la présence de Victor French qui est passé, lui aussi, de La Petite Maison Dans La Prairie, avec le rôle de Isaïah Edwards, à celui de Mark Gordon dans Les Routes Du Paradis.
Autre explication de la confusion: l’équipe technique, scénaristique et productrice est la même sur les deux fictions. Plus certainement, c’est toujours la vision d’un seul homme qui préside: celle de Michael Landon, ses valeurs et sa conception d’un show télévisé.
Tout au long de ses séries, Landon semble avoir surtout passé un message: entraide, respect, honnêteté. L’acteur est abonné à ce type de rôles. Michael ne pouvait pas passer à côté d’une œuvre comme celle de Laura Ingalls Wilder qui partage exactement les mêmes idéaux.
De l’autre côté de la caméra, il était également scénariste, réalisateur et producteur. A ce propos, il semble qu’il était du genre à appliquer les leçons qu’il donnait. Plusieurs sources (notamment le Guide Du Téléfan consacré à La Petite Maison Dans La Prairie par Patrick Loubatière) rapportent qu’il veillait à préserver une ambiance de tournage familiale. Les gens se connaissaient, s’appréciaient. Il s’arrangeait également pour que les enfants soient bien traités: les tournages finissaient tôt, vers 17 heures, afin de respecter leur rythme de vie, il organisait des matchs de baseball pour les délasser.
La recette a réussi. De 1959 à 1989, il n’a pas arrêté, enchaînant pratiquement sans interruption Bonanza, La Petite Maison Dans La Prairie et Les Routes Du Paradis. Sa carrière semblait placée sous une bonne étoile, du moins celle d’acteur (on ne peut pas en dire autant de celle de lanceur de javelot qu’il a dû abandonner suite à une blessure au genou).
Ses débuts sont dignes d’une comédie musicale des années ’60: un ami lui demande de l’aide pour passer une audition, c’est Michael Landon qui sera engagé. Les studios de la Warner l’envoient prendre des cours d’acteur. Il commence à tourner en 1956. Son premier rôle marquant date déjà de 1957 dans I Was A Teenage Werewolf. Fais Ta Prière Tom Dooley, en 1959, est un classique.
Il semble voué au western. Cette année-là, David Dortort l’approche pour participer à un pilote: « The Restless Gun », qui deviendra une série sous le titre Bonanza. Il y tient le rôle de Little Joseph Cartwright, le fils cadet de la famille. Il semble que, durant les 14 ans qu’a duré le show, il était devenu le centre et l’esprit de la série.
C’est à ce moment également, qu’il se diversifie. Il contribue d’abord à l’écriture pour ensuite en diriger quelques épisodes. Ses compétences d’acteur, de scénariste et de réalisateur lui permettront de proposer La Petite Maison Dans La Prairie puis Les Routes Du Paradis.
Son dernier projet était un pilote intitulé Us, Les Routes De La Vie en français, où il incarne le rôle de Jeff Hayes, un prisonnier qui retrouve son père et son fils après avoir purgé une peine de 18 ans pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Il meurt le 1er juillet 1991, avant d’en voir la diffusion. Il était atteint d’un cancer du foie et du pancréas fulgurant.
La famille est également son cheval de bataille à côté de l’écran. Michael s’est marié trois fois et est le père ou le beau-père de 5 garçons et 4 filles. Il semble avoir également été le père spirituel de Melissa Gilbert. L’actrice qui incarnait Laura Ingalls avait, en effet, été abandonnée par ses parents biologiques. L’importance de Michaël dans sa vie transparaît dans tous les documents qui parlent d’elle et de La Petite Maison Dans La Prairie.
C’est peut-être à eux, ses enfants, qu’il pensait quand il créait ses fictions. Elles sont peut-être un peu mélo, probablement très « tout le monde il est beau », mais elles continuent à faire rêver les enfants du monde entier.
Who’s Who
Le Podcast
Intervenant: Sarah Sepulchre.
Durée: 03’42 min.