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Séries Cinéma

Sorcière Bien Aimée (ma)

Quand on m’a annoncé que Nicole Kidman allait reprendre le rôle d’Elizabeth Montgomery dans l’adaptation cinématographique de la très célèbre série Ma Sorcière Bien Aimée, je me suis pris à rêver au miracle. Peut-être allais-je enfin pouvoir citer autre chose que Le Fugitif et La Famille Adams parmi les adaptations de série réussies.

En contrepartie, quelle ne fut pas ma terreur lorsque j’eus vent pour la première fois du synopsis de cette adaptation! En deux mots, c’est l’histoire d’Isabelle, une jeune et jolie sorcière, qui déménage à Hollywood pour vivre une vie, tenez-vous bien, normale. Si si! Déjà, on se dit qu’elle ne doit pas être bien intelligente!

Pas de chance pour la belle blonde, elle se fait remarquer par Jack Wyatt, un acteur has been, qui lui supplie de jouer dans une sitcom qui n’est autre que le remake de Ma Sorcière Bien Aimée. Vous avez compris la subtilité? Voilà une sorcière qui ne veut plus être une sorcière mais qui accepte de jouer une sorcière qui tente de mener une vie normale. Chapeau le jeu de miroirs!

Je me suis donc rendu au cinéma avec des pieds de plombs. Je m’attendais à voir un navet total. Et bien non! Le film n’est pas complètement raté. Bizarrement, l’intrigue de base de Ma Sorcière Bien Aimée fonctionne plutôt bien, surtout grâce à une Nicole Kidman charmante de fraîcheur et de candeur. Elle interprète avec brio ce clone de Samantha et remue son nez à la perfection.

La première partie du film fonctionne plutôt bien avec des personnages que l’on n’attendait pas, la voisine nunuche d’Isabelle en tête. Il est d’ailleurs navrant de constater que ce personnage est totalement laissé de côté par la suite. Dommage que les scénaristes n’aient pas saisi le potentiel comique de cette voisine.

Néanmoins, la première demi-heure du film se laisse regarder avec plaisir. Malheureusement par la suite, ça se gâte. À commencer par l’histoire d’amour entre Isabelle et Jack, d’une affligeante banalité. Ils se détestent d’abord pour mieux s’aimer après. Après les coups de sang, ils roucoulent tendrement au ralenti, se font des grimaces et s’amusent comme des enfants dans le décor du studio de cinéma. Bonjour le cliché! D’autant que les dialogues amoncellent les poncifs en tous genres.

Mais le gros problème du film reste son acteur principal: Will Ferrell. Je ne sais pas vous, mais moi je n’avais jamais entendu parler de lui avant le film… et pour tout vous dire, j’aurai préféré ne jamais en entendre parler.

Il réussit tout de même l’exploit de rendre un personnage horripilant en étant lui-même horripilant. Il surjoue, saute dans tous les coins, roule de grands yeux… Bref, il énerve dès la première minute où il apparaît à l’écran. Si au moins il était beau gosse, mais même pas! Un acteur a rarement eu aussi peu de charisme et j’espère sincèrement ne plus jamais entendre parler de lui.

C’est d’autant plus dommage que les autres acteurs du film sont, eux, en phase avec l’esprit de la série. Shirley McLane est savoureuse en Endora et Michael Caine sympathique dans le rôle du père d’Isabelle.

En définitive, si je devais faire une critique à Nora Ephron, la réalisatrice et scénariste du film, ce serait celle-ci: pour l’amour de Dieu, pourquoi avez-vous pris Will Ferell dans le rôle principal?

En quelques mots...

Nathanaël Picas
Alexandre Marlier
Sarah Sepulchre

Ma Sorcière Bien Aimée

Trahison de la série originelle plombée par le jeu d'acteur de Will Ferrell

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Crédits Photos:
BewitchedColumbia Pictures CorporationRed Wagon Productions

Nathanaël Picas

Nathanaël Picas a suivi des études de journalisme à l’Université Catholique de Louvain. Sa formation terminée, il a travaillé en tant que journaliste free lance pour la presse écrite et télévisée. Il a également été animateur sur Musiq’3. C’est à cette époque qu’il a rejoint l’équipe d’AFDS. En 2005, il devient attaché de presse dans une agence de communication.

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