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Séries Cinéma

Star Trek Into Darkness

En 2009, J.J. Abrams avait réussit un exploit de taille: ressusciter une franchise plus que moribonde et parvenir à y faire adhérer une nouvelle génération et un paquet d’habituels réfractaires au célèbre space opera en pyjamas. L’univers de Star Trek recevait un sacré coup de jeune et la science-fiction pouvait s’enorgueillir d’une nouvelle réussite éclatante après le bel hommage aux années ’80 qu’était « Super 8 ».

Quatre ans plus tard, l’inévitable suite à ce gros succès critique et public débarque sur nos écrans et, bien qu’étant un divertissement de luxe, Star Trek Into Darkness se prend quelque peu les pieds dans le tapis pour faire avancer la mythologie dont les bases avaient été si bien posées précédemment. Si l’on peut louer les scénaristes pour démarrer le métrage sur les chapeaux de roues et pour éviter de revenir sur la présentation de chaque personnage ayant déjà été introduits dans le premier opus, quel dommage de ne pas ressentir la moindre évolution dans leur caractérisation si ce n’est peut-être concernant le personnage de Spock, à nouveau incarné avec malice par Zachary Quinto. Spock apparaît rapidement comme étant le personnage qui intéresse le plus Abrams et son équipe de scénaristes et, il faut l’avouer, sa dualité vulcain/humain parvient malgré tout à passionner également durablement.

Une autre réussite à souligner est celle de l’introduction d’un méchant mythique de la saga, le célèbre Khan. Abrams annonçait, tout au long du marathon d’interviews promotionnelles, qu’il avait voulu proposer un bad guy plus complexe et moins manichéen que la moyenne habituelle. Une gageure dans ce genre de film pourtant remportée haut la main, même si la prouesse est probablement imputable en grande partie à l’excellente interprétation de l’énigmatique et magnétique Benedict Cumberbatch, le célèbre Sherlock Holmes de la série de la BBC. Avec sa voix sépulcrale et son charisme indéniable, il entre automatiquement au panthéon des meilleurs vilains de blockbusters des ces dernières années.

L’histoire de ce deuxième épisode commence en force, quand Starfleet, pour rappel l’institution chargée de la défense de la Fédération des planètes unies, se voit menacée par un mystérieux terroriste du nom de John Harrison. La traque de ce dernier emmène directement Kirk et son équipage en territoire ennemi, à savoir la planète des horribles Klingons. Toutefois, notre fine équipe s’apercevra rapidement qu’une machination bien plus large se trame et que les apparences peuvent parfois être trompeuses! Je vous laisse à ce sujet le plaisir des différents twists, prévisibles mais bien amenés.

Un scénario qui en soit tient plutôt bien la route mais comportant aussi malgré tout un gros ventre mou durant lequel, dans un jargon incompréhensible et rébarbatif, nos héros tentent de réparer l’Enterprise au bord de l’explosion. Ces soucis techniques sont laborieusement tirés en longueur et empêchent de s’enthousiasmer pour un dernier tiers en forme de feu d’artifices intergalactiques.

Techniquement léché et doté d’effets spéciaux au top, Star Trek Into Darkness pêche au final par son côté beaucoup plus lisse et policé quand son prédécesseur se voulait une relecture malicieuse et gourmande du mythe. Il n’en reste pas moins un honnête divertissement, rentrant certes quelque peu dans le rang, mais réservant son lot de scènes d’action généreuses.

Allez, on croise quand même les doigts pour le futur Star Wars VII qu’Abrams est chargé de dépoussiérer et pour lequel il sera d’autant plus attendu au tournant par une horde de fan boys impitoyables!

En quelques mots...

Tilman Villette

Star Trek Into Darkness

La suite relativement décevante de l’un des reboot les plus excitants de la décennie

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Crédits Photos:
Bad RobotParamount PicturesSkydance Productions

Tilman Villette

Tilman Villette est gestionnaire de dossiers auprès du Fonds du Logement de la Région Bruxelles Capitale. Après sa licence en communication, option journalisme obtenue à l’UCLouvain durant laquelle il a réalisé ses stages au magazine "Télémoustique" et à la RTBF Radio, il a également été enseignant pendant une année.

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