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Made In Flandre

MIF: 1.09 In Vlaamse Velden, A La Guerre Comme A La Guerre

Salut auditeur. J’espère que tu vas bien et que tu as fait tes provisions de « kawètes » à l’approche du grand froid qui fait tout doucement baisser les températures. Alors que tu es installé paisiblement dans ton canapé Ikea, quelque peu bancal sans doute, je t’invite à me rejoindre sur les champs de bataille de Flandre!

Hé oui, aujourd’hui dans Made In Flandre, je t’emporte, que dis-­je, je te catapulte en pleine Première Guerre Mondiale avec « In Vlaamse Velden », dans les champs flamands.

C’est le 12 janvier 2014 que débute sur les écrans de la chaîne flamande Eén, la série In Vlaamse Velden, découpée en 10 épisodes d’un peu moins de cinquante minutes.

La création et la réalisation de cette série doit sa naissance uniquement au centième anniversaire de la Première Guerre Mondiale. A cette occasion, la société de production Menuet a tenu les rennes afin de réaliser un programme télévisuel attractif pour les jeunes générations.

Une société de production bien connue puisqu’elle a notamment participé à tous les films de Félix Van Groeningen, dont le récent The Broken Circle Breakdown, Daens de Stijn Coninx ou encore Code 37 une série flamande à la renommé mondiale. C’est déjà un gage de qualité, qui s’est révélé fructueux, je peux déjà vous l’affirmer.

Nous voilà donc plongé à Gand, dans le nord de la Belgique, en juillet 1914, dans l’intimité de la famille Boesman, qui va se retrouver confrontée à l’horreur de la guerre. Au cours d’un concert organisé dans la maison familiale, la nouvelle se propage, il est temps de prendre les armes pour défendre la Belgique.

Et c’est Vincent Boesman, jeune homme très croyant et avec un sens patriotique hors du commun qui est appelé au front. Une nouvelle qui bouleverse sa mère Virginie et qui remplit de fierté son père Philippe.

Dans le reste de la famille, nous avons Marie, une jeune fille naïve et optimiste, qui souhaite plus que tout aider son prochain et enfin, Guillaume, un jeune homme au comportement frivole et à la recherche de plaisirs faciles. Appelé à combattre comme son frère, Guillaume essaye de se défiler pour éviter le combat.

Bien entendu, au plus les épisodes avancent, au plus la famille va se retrouver confrontée à plusieurs épreuves et porté par des eaux contraires, chaque membre devra s’adapter pour survivre.

Premier gros point positif d’In Vlaamse Velden, c’est l’immersion quasi directe dans le récit. L’ambiance, les décors, l’utilisation de plusieurs langues, (français, néerlandais, allemand, anglais), contribuent à nous ancrer dans l’histoire. Et si, de prime abord, les personnages me laissaient quelque peu perplexe, je me suis surpris à m’y être attaché.

Je dois également souligner que les différentes thématiques abordées par la série ont également été bien exploitées. L’occupation, la résistance, les conflits d’intérêts entre wallons et flamands, la désertion, les relations belgo­-allemandes, le prestige social.

Si la série a été victime d’une mini-­polémique, notamment concernant la transmission en français des ordres aux soldats parlant néerlandais, elle ne m’a pas paru, comme j’ai pu le lire dans la presse, faire passer le soldat francophone pour un vilain salopard.

Je peux comprendre l’inquiétude, notamment lorsqu’on apprend que cette série a servi de support scolaire à plus de 1.200 élèves néerlandophones dans leur cours d’histoire.

Mais, pour moi, le communautarisme, bien qu’abordé dans la série, n’est pas suffisant pour passer à côté de cette très bonne série.

Ambiance, univers, relations houleuses et conflictuelles, moments humains sont les ingrédients savamment dosés d’In Vlaasme Velden.

Bien que la fin me laisse quelque peu envieux, je pense que le trajet mérite la peine d’être vécu.

En quelques mots...

Sébastien Porcu

In Vlaamse Velden

La guerre 14-18 est en marche et va bouleverser du jour au lendemain le quotidien d'une famille Gantoise. Les Boesman vont devoir, au cours de ces quatre longues années, s'adapter pour survivre à ce milieu hostile. Une réalisation soignée et des personnages attachants.

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Crédits Photos:
Menuet

Sébastien Porcu

En 2012, Sébastien Porcu est diplômé en journalisme à l'UCL. Fan de cinéma, il consacre son mémoire de fin d'études sur les drames sociaux belges en y comparant les approches francophones et flamandes. Sa venue dans AFDS va de paire avec son envie de partir en Australie. Une occasion de plus pour découvrir de nouvelles séries!

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