MIF: 1.10 Safety First, Pas Op!
Salut Auditeur. J’espère que tu vas bien et que tu es en forme pour aborder la nouvelle série flamande qui n’attend que toi, j’ai nommé Safety First. Une série qui, ne jouons pas sur un suspense inutile, est plutôt loufoque et bien foutue.
Produite par Lies Lahouse et Sofie Peeters, la série comporte deux saisons de huit épisodes d’une vingtaine de minutes. Elle voit le jour sur VTM le 30 octobre 2013 et nous propose de suivre au pied levé une équipe de joyeux bras cassés.
Dirk, sa soeur Ingrid, Luc et Simon dit Smos font partie de Safety First, une équipe d’agents de sécurité d’un amateurisme flirtant avec celui de Nadine Morano. Dirk, chef de la bande, entend former ses jeunes recrues au métier de vigile, tant bien que mal. Perdu entre sa volonté d’être un bon chef et d’être intégré, il ne fait que cumuler les gaffes lors de ses missions.
Sa soeur quant à elle, Ingrid, est à la recherche du grand amour qu’elle s’imagine dans le visage de chaque passant, chaque client. Ho je sais à quoi vous pensez, on en connaît tous une comme ça.
Nous avons également Luc, empêtré dans un mariage plutôt pourri, qui tente tant bien que mal de faire son métier le mieux qu’il peut. Enfin, Smos, personnage hyperactif, très efféminé et qui voue un culte à Dirk, qu’il voit comme le grand gardien de la sécurité suprême.
Notre bande de joyeux misfits va, à plusieurs reprises veiller à ce que tous les événements dont ils ont la charge se déroulent bien. Et, bien entendu, la plupart du temps cela tourne au désastre. Techniques ridicules, ivresse sur leur lieu de travail, destruction de matériel et j’en passe.
Et si en soi, le concept de la série n’a rien d’original, une bande de jeunes recrues incapable d’assurer leur job correctement, le fait qu’ils soient agents de sécurité apporte un petit plus non négligeable. Mais, c’est surtout grâce à ses situations cocasses et ses personnages bien tenus que la série se démarque.
Malgré quelques gags un peu répétitifs, comme la fâcheuse tendance qu’on tous les protagonistes à renverser, et ce à chaque épisode, des verres, vases, arracher des robinets, ils tombent sans cesse, un peu comme une vague de commentaires xénophobes sur vos sites d’infos préférés.
Mais blague à part, les personnages sont bien travaillés et une légère histoire se constitue autour d’eux, mais surtout grâce à eux. Au final, au terme de la saison 1, on prend plus plaisir à regarder la série pour les personnages que pour le scénario. Et c’est là qu’est paradoxalement la faiblesse de Safety First. Le scénario n’est qu’une succession de gags, pas tous réussis, mais les personnages sont véritablement attachants.
Est-ce que malgré tout je vous conseille Safety First? Oui, je pense qu’elle peut apporter un vent de fraîcheur pour ses quelques bons gags et surtout pour ce qu’apportent les acteurs. Mention spéciale à Bruno Vanden Broecke, qui interprète Dirk, que j’avais déjà pu voir dans Loft, Sm Rechter et dans Wat Als, série déjantée dont je vous avais parlé la saison passée.
Je remets également une mention à Matteo Simoni, pour son agilité et ses coups de karaté hilarants. Il avait également joué dans Vermist, le premier feuilleton que j’avais chroniqué dans Made In Flandre.
Pour ceux qui apprécieraient la saison, sachez d’un long-métrage est déjà en post-production et devrait sortir le 16 décembre en Belgique. Ils se sont même offerts le luxe de tourner un partie du film au festival Tomorrowland.
Et comme le soulignait si bien Dirk avec son mantra: Discipline, Dedication, Friendschip maar safety first!
En quelques mots...
Sébastien Porcu
Safety First
Suivez une bande de joyeux bras cassés dans une équipe d'agents de sécurité. Loufoque, haute en couleurs, la série a le mérite de briller par ses personnages survoltés et empotés.