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V.I.P.

V.I.P., c’est d’abord, c’est surtout, c’est avant tout Pamela Anderson, archi-présente sur les écrans dans Alerte A Malibu et, surtout, dans les émissions « people ». La blonde est née à Ladysmith, en Colombie Britannique, le 1er juillet 1967. Elle fut élevée à Comox, une banlieue pauvre Canadienne. La petite fille d’une serveuse de bar et d’un réparateur de chaudières alcoolique (le père, pas les chaudières) rêve déjà des plages dorées et du ciel azur de Californie.

Son grand-père, Herman Anderson, la pousse à découvrir son corps (en tout bien, tout honneur) à travers la gymnastique. A 18 ans, un diplôme de professeur de sport sous le (wonder?) bras, elle débarque à Vancouver.

Elle était alors, et est toujours, une passionnée de football. Un publicitaire remarque ses formes généreuses lors d’un match de l’équipe nationale Canadienne. La voilà lancée dans une carrière de mannequin de pub. Elle enchaînera avec Playboy. Elle a déjà posé 12 fois pour le magazine, un record inégalé.

La suite passe par Alerte A Malibu en 1992. Dans le rôle de Casey Jean Parker (C.J.). Pamela n’est que la 5ème naïade de la série. Sa présence est cependant assez rapidement remarquée.

Impossible dès lors de séparer ses personnages à l’écran et sa vie privée. Pamela Anderson est avant tout une image: sexe, beauté, jeunesse, amusement. Alerte A Malibu, ses problèmes avec Tommy Lee, les pubs, sa galerie d’amants font partie du « marketing ».

Scott Baïo (Happy Days, Charles s’en Charge), David Charvet (Alerte A Malibu, Melrose Place), Dean Cain (Loïs & Clark), Sylvester Stallone, Eric Niess (présentateur sur MTV), Brett Michaels (homme d’affaire) et, par trois fois, Tommy Lee (batteur des Mötley Crüe) se sont succédé à son bras. C’est pour cela, peut-être plus que pour Alerte A Malibu, qu’elle est célèbre.

Pour V.I.P., elle décide de montrer le monde des vedettes qu’elle connait si bien. V.I.P. signifie Vallery Irons Protection. Elle y incarne une jeune femme catapultée à la tête d’une agence de gardes du corps et cela bien malgré elle. Vallery voulait devenir célèbre, mais la chance l’a boudée.

Elle vendait donc des hot-dogs à Beverly Hills quand ses futurs employés sont venus la cueillir. Ils cherchaient alors quelqu’un pour remplacer leur patron en fuite pour cause de détournement de fonds. Ils avaient besoin d’une image pour faire un peu de pub à leur entreprise.

Vallery collait parfaitement au personnage: quelques jours auparavant, elle avait sauvé un acteur d’une agression. On flirte ici entre Drôles De Dames et L’Agence Tous Risques avec quelques pointes d’humour, de cascades et de charme. Une bande-son tonitruante saupoudrant le tout.

Pour V.I.P., Pamela est bien plus qu’une actrice. Elle s’essaie à la production. C’est elle qui a choisi le producteur/scénariste, J.-F. Lawton (auteur de Pretty Woman). Ensemble, ils ont décroché un budget de 1,3 millions de dollars pour la pré-production de la série.

A l’écran, Pamela revêt le costume d’une PDG un peu larguée. Les associés de Vallery sont Tascha Dexter (Molly Culver), Quick Williams (Shaun Baker), Nikki Romano (Leah Lail) et Maxine de la Cruz (Angelle Brooks). Le résultat a été visible sur TF1. Aux Etats Unis, la série a été signée pour quatre rounds. Je n’ai pas eu besoin de ça pour être K.O.

Les fans d’Alerte A Malibu et de Pamela Anderson doivent adorer puisque cette série est dans la lignée de ce que la belle a déjà fait. C’est superficiel, esthétique (et encore), mais certainement pas intelligent. Ma première impression en regardant V.I.P. fut de penser que les américains avaient vu Hélène Et Les Garçons et qu’ils essayaient de faire aussi nul.

Dialogues lourds, scénarios débiles, décors carton pâte rose version années ’90 et scènes sexy (on voit beaucoup ses seins, mais que sait-elle faire d’autre après tout? Puis, il faut avouer que ça, elle le fait bien). Aucune profondeur, aucune recherche.

Il parait que la série se présente comme une adaptation de Pretty Woman. Pamela est une belle fille, mais elle est à cent lieues de Julia Roberts. Il lui manque ce charme naturel, l’intelligence et l’humour de sa consœur…

Parce que V.I.P. se présente aussi comme une comédie! Mais les traits d’humour sont tellement plats. Apparemment, ça plait aux Américains. Peut-être cela plaît-il aux Européens. Personnellement, j’espère que non. On pourra ainsi faire de la place dans les grilles de programmes pour quelque chose de moins « facile ».

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En quelques mots...

Sarah Sepulchre

Avis global

Série policière taillée sur mesure pour Pamela Anderson, ni plus et surtout ni moins.

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La Fiche Série

Titre Original:
V.I.P.
Durée:
88 épisodes de 44 minutes, soit 4 saisons
Pays d’origine:
USA
Chaîne(s) de 1ère diffusion:
Syndication
Période(s) de diffusion:
Du 26 septembre 1998 au 18 mai 2002.
Genres:
Policier, Action
Créé par:
J.F. Lawton, Pamela Anderson, Morgan Gendle
Produit par:
Columbia TriStar Television Inc., Global Entertainment Productions GmbH, Company Medien KG, Lafitte Productions
Pamela Anderson:
Vallery Irons
Molly Curver:
Tasha Dexter
Shaun Baker:
Quick Williams
Natalie Raitano:
Nikki Franco
Leah Lail:
Kay Simmons
Angelle Brooks:
Maxine de la Cruz
Dustin Nguyen:
Johnny Loh

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Crédits Photos:
Columbia TriStar Television Inc.Company Medien KGGlobal Entertainment Productions GmbHLafitte Productions

Sarah Sepulchre

Sarah Sepulchre est professeure à l’Université de Louvain (UCL, Belgique). Ses recherches portent sur les médias, les fictions, les cultures populaires, les gender studies et particulièrement sur les représentations, les liens entre réalité et fiction. Sa thèse de doctorat était centrée sur les personnages de séries télévisées.
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