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Dossiers Séries

Fifi Brindacier

Pippi Langstrumpf en Allemand, Pippi Longstocking en Anglais, Pippi Langstrump en Suédois, Pipi Calzaslargars en Espagnol… Autant de noms pour désigner celle que nous connaissons sous le nom de Fifi Brindacier! De la même manière, les autres noms sont souvent différents selon les langues et les supports (livres ou audiovisuel). Le singe s’appelle monsieur Neilson en anglais, monsieur Nilsson en Suédois, monsieur Dupont en français ; le cheval est parfois Oncle Alfred, parfois Oncle Albert. Elle habite la villa Drôle De Repos en français et la villa Villekula dans d’autres pays. Seuls Annika et Tommy gardent une identité constante.

Fifi nous l’avons tous connue dans notre enfance. Nous l’avons peut-être redécouverte dans l’une ou l’autre édition vidéo. L’image a rendu les traits de Inger Nilsson, l’actrice, immortels. Difficile de croire que le personnage de « Fifi Brindacier » (le premier roman a été publié en 1945) a fêté ses 60 ans en 2005!

Présentation de la série

Des tresses rousses qui défient la pesanteur, des taches de rousseur à revendre, un sourire gourmand. La frimousse de Fifi Brindacier est une incontournable de la petite lucarne. Elle est la petite-fille et la fille de pirates. Son grand-père, le premier de la famille à se tourner vers la vie en mer, s’appelait Philibert. Son père vogue dans les mers du sud, il est d’ailleurs tellement gros que la légende dit qu’il ne peut se noyer. Il est aussi le roi du pays Taka-Tuka et il l’a emmenée voguer sur toutes les mers du globe.

Elle a neuf ans et pourtant elle vit seule. Son père est donc en mer et sa mère est morte (elle dit qu’elle est au ciel et qu’elle la regarde à travers un trou dans les nuages). Enfin,… seule avec un singe, Monsieur Dupont, et un cheval, Oncle Alfred.

Hors norme, elle l’est, c’est certain. Elle possède aussi une force exceptionnelle (elle porte des vaches, des chevaux, des policiers sans le moindre effort). Elle est même plus forte que son père! Fifi est aussi à l’abri du besoin, puisqu’elle possède une valise pleine de pièces d’or (sans cesse convoitée par des brigands d’ailleurs).

L’auteur du site internet blairmag.com souligne avec raison que ces deux traits, la richesse et la force, ne sont pas vraiment importants dans l’histoire. Elle est riche, mais on ne s’en aperçoit que quand elle offre une tournée générale de glaces et elle ne se sert de sa force que quand c’est vraiment nécessaire. Sa vie est assez amusante sans cela, poursuit-il.

Fifi est loin d’être très fréquentable, pourtant elle est l’amie d’Annika et Tommy. En leur compagnie, elle peut être la petite fille la plus généreuse, la plus altruiste qui soit. Par exemple, elle leur offre des cadeaux à l’occasion de son propre anniversaire (épisode « Anniversaire »). Elle se dévoue souvent pour leur inventer des jeux extraordinaires.

Mais entre Annika, Tommy et Fifi, le contraste est évident. Elle est fougueuse, inventive et audacieuse. Elle leur fait souvent faire des choses interdites. Elle joue avec ses pâtes bolognaise, elle monte sur ses meubles, elle saute sur son lit jusqu’à le casser. Elle aime raconter des sornettes (sur l’île de son père, c’est d’ailleurs un sport national). Partout on peut lire que Fifi représente la joie de vivre. Sans contraintes, loin des adultes, de l’école et des obligations. Elle se couche quand elle veut, elle chante, elle se déguise, elle mange du chocolat et boit la limonade qui pousse dans son arbre.

Mais sa condition n’est pas toujours drôle. Fifi est ainsi souvent seule. Elle doit se souhaiter elle-même bon anniversaire (épisode « Anniversaire ») et Annika remarque tristement qu’elle est seule tous les soirs quand ils partent (épisode « Fifi fait ses adieux »). Fifi semble aussi incapable de lire – puisqu’elle charge Tommy de lui lire les messages envoyés par son père (le film) – ou de compter (épisode « Anniversaire »).

Tommy et Annika sont des enfants modèles, sages, parfois timorés. Ils se laissent embarquer dans les aventures de Fifi, mais ils ne cessent de se demander ce que leur mère penserait de tout cela. « Maman ne serait pas contente », s’exclame constamment Annika. Annika est une caricature de la fillette craintive. Tommy est à peine plus téméraire, mais il rêve de devenir pirate avec Fifi. Il sera son second (même si son père veut qu’il devienne comptable comme lui!).

Annika ne veut surtout pas être pirate, Fifi lui dit qu’elle nettoiera donc le pont du vaisseau (chouette perspective!). Ces deux personnages sont incontestablement des faire-valoir de Fifi. Ils sont là pour la mettre en valeur. Ils en sont l’exact opposé. Ils sont d’ailleurs la plupart du temps inactifs. Quand ils apparaissent à l’écran, c’est souvent en gros plan alors qu’ils regardent fascinés, dégoûtés ou souriants Fifi accomplir ses « méfaits ».

Subversive Fifi Brindacier

« Pas étonnant que cette Fifi anti autoritaire ait été victime de la censure dans les pays conservateurs et les dictatures, et qu’elle ait horrifié bien des grandes personnes. Il y a dix ans encore, un débatteur suédois affirmait que le `culte de Fifi´ avait eu une influence extrêmement nocive sur l’école et l’éducation des enfants. `Le culte de Fifi a tout mis sens dessus dessous, l’école, la vie de famille, les comportements normaux´, pouvait-on lire dans un article de débat du quotidien Svenska Dagbladet » (article de Tira Meri sur le site sweden.se).

Il ne faut pas aller voir aussi loin: la France a expurgé la première édition du premier roman de Fifi. Et, même la traduction refaite ne sied toujours pas aux ayants droit. Soit dit en passant, si Fifi a longtemps été indisponible en France, c’est pour une histoire obscure de droits sur le titre du livre qui appartient à Hachette et ne peut donc être utilisé par une autre maison d’édition qui souhaiterait publier les romans.

Cette tendance, très critique, très conservatrice est représentée au sein-même de la série par le personnage de Tante Percilla. Elle veut que Fifi aille à l’école, s’offusque que la fillette vive seule dans sa maison et voudrait la placer dans un orphelinat. Pourtant, sa bienséance ne l’empêche pas de s’enticher du père de Fifi, un pirate! (épisode « Fifi et le capitaine Ephraïm »).

La plupart du temps, Tante Percilla est tournée en ridicule par Fifi. Elle se moque de sa manière de chanter (« je croyais qu’on vous torturait »), elle salit sa robe, elle envoie sa souris interrompre sa discussion « langoureuse » avec Ephraïm. Le récit tourne ainsi en ridicule le point de vue que les adultes coincés pourraient avoir sur l’histoire et le personnage de Fifi.

Tira Meri, la journaliste déjà citée ci-dessus, soulignait que les critiques ont peut-être pris Fifi trop au sérieux, que les enfants savent que certaines choses ne se font pas. Un autre journaliste, du Monde cette fois, souligne que Fifi est surtout une héroïne qui met la pagaille dans le monde des adultes « dont elle dévoile toutes les injustices ».

Il me semble que Fifi est un personnage symbolique, un peu comme un ami imaginaire. C’est elle qui crée les jeux, c’est elle qui crée les ambiances (« on disait que il y avait des rhinocéros et des indiens »). Est-elle un personnage à part entière ou n’est-elle que la représentation de l’imagination de Tommy et Annika, et par extension, celle de tous les enfants?

Fifi Brindacier: le roman d’Astrid Lindgren

Comme beaucoup de séries pour enfants, Fifi Brindacier était d’abord un roman. D’ailleurs, on y apprend que le vrai nom de l’héroïne est Pippilotta Viktualia Rullgardina Krusmynta Efraimsdotter Langstrump (la fin signifie « la fille d’Ephraïm Langstrump »)! Il a été écrit par Astrid Lindgren. Certains sites déclarent qu’elle est la plus célèbre auteure de livres pour enfant au monde, c’était sans compter la comtesse de Ségur et surtout J. K. Rowling, mais bon…

Elle a inventé le personnage de Pippi Langstrump (en suédois) pour sa petite fille qui souffrait d’une inflammation pulmonaire. Tous les soirs, la fillette lui réclamait des histoires. « C’était en 1941. J’avais une pneumonie et tous les soirs, ma mère venait à mon chevet me lire des histoires. Un soir, j’ai voulu entendre celle de Pippi Langstrump, mais ne me demandez pas d’où venait ce nom. Je l’avais complètement inventé! », raconte Karin Nyman, la fille d’Astrid (lemonde.fr).

Le premier roman est paru en 1945. En tout, trois livres seront publiés: Fifi Brindacier (1945), Fifi En Bateau (1946), Fifi Dans Les Mers Du Sud (1948). Ils ont été traduits en plus de 70 langues. Astrid Lindgren est ainsi l’auteur le plus diffusé de Suède grâce à Fifi et à Vic Le Victorieux. « Elle a marqué l’imaginaire de quatre générations de Suédois qui ont tous lu un livre d’elle », selon Catharina Mannheimer de l’institut suédois (lemonde.fr).

L’auteure est décédée en 2002. Une biographie a été publiée par Arne Reberg sous le titre Toi Et Moi, Astrid. Mais la fille de l’écrivaine l’a fait interdire en raison des nombreuses erreurs et libertés qu’aurait pris le biographe. Il lui a notamment prêté des convictions chrétiennes alors qu’elle était agnostique. Il prétend que les livres d’Astrid ont bercé son enfance alors qu’il était assez vieux pour les avoir écrits lui-même. Bref… Le 23 mars 2003, le livre a été retiré de la vente.

Fifi Brindacier: la série

La série que nous avons tous regardé quand nous étions petits compte 21 épisodes de 24 minutes. Elle a été crée en 1969 par Olle Hellbom. Il a d’abord créé un téléfilm en 1969 dans lequel on retrouvait les mêmes acteurs. Inger Nilsson (oui, comme le singe dans la version suédoise!) incarne Fifi Brindacier ; Maria Persson est Annika et Pär Sundberg joue Tommy. Cette adaptation germano-suédoise a connu beaucoup de succès en Europe.

Petit détail amusant, la musique du générique est la même dans tous les pays, seul le texte change puisqu’il a été traduit et adapté dans chaque langue. Pour les Etats Unis, les épisodes ont été reformatés en quatre films.

Aujourd’hui, la série a inévitablement vieilli. Le suspens entretenu dans les épisodes paraît souvent surfait. Le ballon qui les emmène vers les mers du Sud manque de tomber à l’eau (le film), Fifi qui a plongé pour récupérer une barque au fond du lac ne remonte qu’au bout de quelques secondes (épisode « Fifi naufragée »)… Le tout sur une musique « angoissante ». Cela sonne évidemment un peu creux.

Les moments de silence – par exemple dans l’épisode « L’anniversaire de Fifi » quand ils mangent le gâteau ou quand ils montent dans le grenier – sont terriblement longs. Les méchants, essentiellement des adultes (des voleurs, les personnes qui veulent mettre Fifi à l’orphelinat, les pirates opposés au capitaine Ephraïm), sont généralement très bêtes, très peureux et maladroits.

Mais on a parfois droit a des choses très intéressantes. Par exemple, dans l’épisode « Fifi naufragée », Fifi ne cesse de raconter des histoires à ses deux amis, elle prétend que la barque passe dans un ouragan, que l’île est peuplée d’indiens et de bêtes sauvages. Le téléspectateur voit bien que rien de tout cela n’arrive, mais l’épisode est ponctué de bruitages qui portent le récit de Fifi. Cela donne un effet intéressant. C’est comme si on entrait un peu dans l’imaginaire que Fifi crée pour ses amis. Ceci conforte notre hypothèse selon laquelle Fifi est le symbole de cette imagination enfantine.

Inger Nilsson incarnait Fifi Brindacier. Sa performance excentrique a été largement saluée. Ses grimaces, ses expressions faciales, ses gestes saccadés et son sourire à pleines dents ont probablement contribué à la construction de l’aura du personnage. Malgré cela, elle n’a jamais pu faire décoller sa carrière ensuite.

Elle travaille comme secrétaire à Stockholm. Occasionnellement, elle tourne des petits rôles. En 1989, elle joue dans Kajsa Kovat ; en 1994, elle participe au téléfilm Panik pa Kliniken et en 2000, le réalisateur suisse, Xavier Koller, l’a convaincue de jouer dans Gripsholm, un film basé sur un roman de Kurt Tucholsky.

Maria Persson et Pär Sundberg ont eu moins de chance. Leurs carrières ont commencé avec la série de Olle Hellbom et se sont clôturés avec le film.

Le film tiré de la série

Un film prolonge la série en 1970. Il s’intitule Fifi Chez Les Pirates (Pippi Longstocking On The Seven Seas en anglais) et met en scène les trois héros de la série. Il est lui aussi réalisé par Olle Hellbom. L’histoire débute par un monologue de Tommy en voix off. On y apprend que leurs parents sont partis pour trois semaines en les laissant sous la surveillance de Fifi (on note en passant que même à la fin de la série, les parents ne faisaient pas confiance à Fifi puisqu’ils envoyaient Tante Percilla pour les garder. Leur attitude a donc changé, peut-être parce que « Tante Percilla » n’était pas disponible pour ce film).

Fifi apprend par un message dans une bouteille envoyée par son père qu’il a été fait prisonnier par des pirates qui veulent l’obliger à révéler où est caché son trésor. Fifi, Tommy et Annika partent en ballon pour le sauver.

Le film souffre des mêmes faiblesses que la série. Par exemple, les « mauvais pirates » ne s’aperçoivent pas que le bateau de Fifi approche. Son père révèle la cache de son trésor sous une torture insoutenable: on le chatouille! Il a été tourné avec les mêmes comédiens et la même équipe de tournage, ceci expliquant les similitudes avec la série. Il fonctionne comme un épisode la série, sauf qu’on quitte la villa de Fifi pour des paysages exotiques.

Le film suédois

La série de Olle Hellbom n’était pas la première adaptation du roman d’Astrid Lindgren. Son chef d’oeuvre a été porté à l’écran en 1949 par le réalisateur suédois Per Gunvall.

Les films américains

En plus d’avoir synthétisé les épisodes de la série en quatre films, les américains ont plusieurs fois adapté l’histoire de Fifi. En 1985, un téléfilm est dirigé par Colin Shilvers sur un scénario de Cynthia Chenault. Carrie Kei Heim joue le rôle de Fifi Brindacier.

En 1988, un film américano-suédois transporte l’histoire au grand écran. Il s’appelle The New Adventures Of Pipi Longstocking, mais il s’agit en fait d’un remake de l’histoire originale. Ken Annakin l’a écrit et réalisé. L’auteur du site blairmag.com nous apprend qu’il est très mauvais. Fifi y est une petite fille modèle et mignonne. Pire que tout, ajoute-t-il, il y a des chansons et le cheval de Fifi parle.

Notez que dans la version française, la série était déjà ponctuée de nombreuses chansons vantant les mérites, le courage ou la force de Fifi. Les épisodes ayant été ramassés en quatre films pour les Etats-Unis, peut-être que ces passages ont été sacrifiés et que les Américains ne savaient donc pas que Fifi, Annika et Tommy chantaient.

blairmag.com n’est pas le seul à dénigrer ce film. Il a reçu deux nominations aux Razzie Award: celui de la plus mauvaise jeune star pour Tami Erin (vu la date, Inger Nilsson était évidemment trop vieille pour reprendre le rôle) et celui du plus mauvais second rôle féminin pour Eileen Brennan.

Le dessin animé

En 1998, une série d’animation, Fifi Brindacier, voit le jour. Elle compte 26 épisodes de 26 minutes. Elle a été diffusée entre le 4 juillet et le 27 septembre 1998 au Canada et dans la foulée en France (TF1).

Fifi Brindacier féministe?

Comme pour Zora La Rousse (encore une rousse !), Fifi Brindacier a été considérée comme une icône féministe. Tiina Meri, une journaliste suédoise écrit (sur le site sweden.se) que « Fifi Brindacier a encouragé des générations de petites filles à s’amuser et à croire en elles-mêmes. En ce sens, elle a fait énormément pour l’égalité entre les sexes ».

Fifi n’est pas timorée, n’attend pas le prince charmant, ne tombe pas amoureuse. Elle est indépendante, forte, drôle, elle se fiche de son apparence. Elle se délivre aussi de certains complexes entretenus par une tradition pesante. A une marchande qui veut lui vendre une pommade pour les gens qui souffrent de taches de rousseur, elle répond qu’elle ne « souffre » pas de ses taches de rousseur, qu’elle en a, mais qu’elle les aime.

Cependant, le point de vue de Tiina Meri est riche parce qu’il n’est pas unibloc. Elle trouve que, paradoxalement, Fifi fait peser de nouvelles contraintes sur les filles. « Par exemple, la sage et proprette Annika, camarade de Fifi et petite fille modèle de son temps. Aujourd’hui Annika fait souvent figure de repoussoir – simplement parce qu’elle n’est pas effrontée, ne rêve pas d’aventure et ne joue pas un rôle de meneur dans le trio de copains. Sage et ennuyeuse, voilà l’image d’Annika. Mais toutes les filles ne peuvent tout de même pas être aussi courageuses, fortes et marrantes que Fifi? ».

On pourrait retourner le raisonnement: toutes les filles veulent-elles danser de manière débile comme Fifi, être habillées avec un bas orange et un bas vert? Ce raisonnement fait ressortir toute l’absurdité des clichés. Il ne faut pas oublier non plus qu’Annika a été construite selon un modèle de fillette aujourd’hui révolu.

Personnellement, je n’ai jamais vraiment accroché à Fifi Brindacier. Déjà enfant, cela me paraissait trop déconnecté de la réalité. Je me demandais comment elle pouvait vivre sans parents, je ne trouvais pas ça chouette. Elle devait s’occuper de la maison et n’avait jamais de câlin. Bref, cela ne me paraissait pas tellement enviable. La preuve que les censeurs dont nous avons parlés et qui avaient peur pour l’éducation, on vraiment pris les enfants pour des cons. Peut-être étais-je un peu vieille quand je l’ai vu. Ceci dit, je suis contente d’avoir vu cette série. C’est une manière comme une autre de connaître autre chose qu’Ikea de la Suède! Malheureusement, la série est trop datée pour vraiment accrocher aujourd’hui.

Pour conclure, je vous apprendrai qu’en 2007, les Suédois ont fêté le centenaires d’Astrid Lindgren. Un musée et un centre de recherches en littérature de jeunesse ont été inaugurés à Vimmerby, sa ville natale.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement suédois honore la mémoire de l’auteure. En 2003, un an après sa mort, il a décerné pour la première fois le Prix Astrid Lindgren qui récompense un auteur, un illustrateur ou une organisation oeuvrant pour la promotion de la littérature de jeunesse. Le président du jury, Larry Lempert, a d’ailleurs eu une jolie phrase à son sujet… « C’est environ la moitié de la dotation du prix Nobel. On nous demande parfois si ce n’est pas trop. Mais comparé au prix Nobel, pourquoi serait-ce trop? Juste parce qu’il s’agit de littérature de jeunesse? Il est temps de faire tomber les préjugés. La littérature pour les enfants n’est pas l’antichambre de la `vraie littérature´! ». Je ne pourrais rêver mieux comme mot de la fin.

En quelques mots...

Sarah Sepulchre
Alexandre Marlier

Fifi Brindacier

Elle est forte comme Popeye, mal élevée et elle vit seule. Une héroïne féministe.

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Crédits Photos:
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Sarah Sepulchre

Sarah Sepulchre est professeure à l’Université de Louvain (UCL, Belgique). Ses recherches portent sur les médias, les fictions, les cultures populaires, les gender studies et particulièrement sur les représentations, les liens entre réalité et fiction. Sa thèse de doctorat était centrée sur les personnages de séries télévisées.

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